dimanche 31 juillet 2016

Georges, à vol d'oiseaux !

En plein été, il est bon de se laisser emporter dans des magazines. Toujours inconditionnelle de Georges, la famille Baobab a embarqué le numéro Oiseau sur les plages de Fouesnant-les-Glénan, et il nous a rendu heureux, le bougre. On a picoré,picoré, picoré. Au menu de ce drôle d'oiseau, des histoires d'oiseaux bien sûr, dont celle des Okous, des oiseaux pacifiques qui vivent quelque part dans une galaxie lointaine. Ils viennent à la rencontre des Terriens et leur permettent de s'émerveiller à nouveau. Evidemment, une interview du héros suit cette histoire signée Jérémie Fischer. Panpi et Gorri sont toujours de la partie, ils se lancent dans la confection de boulettes pour les oiseaux, qui mangent, on le savait presque "vraiment n'importe quoi". Et encore dans ce numéro, le portrait de Vaillant le pigeon espion, Le dernier volet de Mystère et confiture, des jeux, dont un super jeu de l'oie à découper et à coller sur du carton, des oiseaux rares, des mots croisés, Chiken run dans la rubrique cinéma, Le corbeau et le renard en castillan et même un lexique qui contient un mot sacrément inventé et tout aussi plaisant : "Aplatinoustaper". Pour en découvrir le sens, lisez, lisez, Georges Oiseau !

+ d'infos sur Georges qu'on emmène chaque fois à la plage dans cette autre chronique sur le blog : Ici.

*** Les références ***
* Georges drôle de magazine pour enfants - Numéro Oiseau Editions Grains de sel mai 2016 - 9,90 € à partir de 7 ans

mercredi 27 juillet 2016

Trois petites chambres !

Les cartons, les cartons font des tours et des tours, pas trois petits tours et puis s'en vont non, mais des tours dans les trois chambres nouvelles de la Maison Cube. Des piles, des tas, des monts quoi. Et moi je fais l'étoile de mer, ce celle qui a 5 bras plutôt que deux, je m'agite, je ne suis pas encore en vacances, je déballe, meuble, range, aménage, organise, fais les courses, en oublie la moitié, je suis débordée, y a aussi des papiers et des fils pas reliés. Des livres aussi, de ceux qui donnent envie de partir dans un voyage imaginaire intense juste en restant dans sa petite chambre. 
Gros coup de cœur pour ce nouvel opus Witek/ Roussey qui livre émotions, imaginaire et poésie avec énergie et facétie...
Ma petite chambre de Jo Witek et Christine Roussey. C'est d'abord un coup de cœur pour le format, carré, reliure à l'allemande, en bas, donc, côté paillasson. Paillasson ou palier plutôt, car découpée dans le carré, une maison prend pied et son toit multicolore marque chaque page en onglet. Une chambre plus précisément, celle de l'enfat, qui s'agrandit, au fur et à mesure que se déroule l'histoire. Une histoire composée de petites scènes, de petits bouts de puzzle qui sautent du pour de vrai à pour de mine, dans l'univers dense, joyeux et coloré de l'imaginaire de la petite fille qui joue, joue, joue pour de vrai avec son chat, Grisou, écrabouillé pour de faux par un camion de pompier. Attention aussi aux crocodiles, on va au bal, à moins que le grand départ sonne plutôt, pour un tour du monde à dos de cheval-chaise pas à bascule. Un petit tour de nurserie, de pâtisserie, de l'informatique, et puisqu'on est sage, un maillot et rendez-vous à la plage. Un univers foisonnant qui ouvre à tous les possibles les quelques mètres carrés d'une chambre d'enfant, dans laquelle on peut même avoir des invités, se marier et se disputer. Un texte enjoué, des illustrations enlevées, un album qui mène tambours battant, la musique de chambre en orchestration très réussie !
Le déménagement de Maryse Cocotte de Mim et Sébastien Pelon. Elle rêve d'autres horizons, Maryse la poule rousse. Alors quand elle voit passer Blaireau, l'agent immobilier, ni une, ni d’œufs - si l'on peut se permettre - elle lui demande de l'aider à trouver une nouvelle maison. Des pièces pour recevoir, une belle vue, un point d'eau... Elle visite, elle visite, le blaireau est enthousiaste, puis se lasse au fur et à mesure de ses refus. L'impression de tourner en rond ? La poule a une idée bien précise pour se loger, voilà tout... Malice au rendez-vous et petite question ? Où donc l'herbe est-elle la plus verte ? C'est en découvrant  cet album sans en perdre ni le fil ni une seule plume, que vous le saurez !


*** Les références ***
Ma petite chambre de  Jo Witek illustré par Christine Roussey - Editions de La Martinière Jeunesse -  mai 2016 - 14,95 € - à partir de 3 ans 
Le déménagement de Maryse Cocotte de Mim et Sébastien Pelon - Editions P'tit Glénat - juin 2016 - 11 € - dès 5 ans

samedi 23 juillet 2016

Quel bazar !

Il y en a partout et partout, il y en a dans tous les sens. Il n'y a pas de dessus, pas de dessous, il y a des petits bouts qui partent dans un sens et des gros dans un autre. Le même parfois, pour faire des piles, des tas, pas toujours stables d'ailleurs. Normal : c'est le bazar. On plie dans un sens pour déplier dans quelques jours dans l'autre. ça y est c'est le grand départ, l'appartement de transition va se voir délaissé pour un rendez-vous maison. Maison cube, même.

Quel bazar ! de Christian Voltz.  C'est parti mon kiki, il est petit l'escargot, mais il est volontaire. Et ça tombe bien parce qu'il y a du boulot ! Il ne porte rien - ouf- il encourage - ssssssssuuuuuuu- et a tombe bien, ça se fait tout seul. "Un bout de bois bondit tel un bolide" puis une longue tige apparaît, deux capsules, "flapi flapi" voici des feuilles qui filent dans le vent. Petit à petit, l'image se remplit. A chaque fois qu'une page se tourne, le bazar s'entasse page de roite. Et puis d'un coup d'un seul ou presque, chaque élément trouve une place et qui apparaît ? Une tête bien ronde et souriante partie de presque rien, de petits bouts de ci et de ça, de récup et de trucs. Voltz est doué pour cela, il le montre une nouvelle fois avec ce petit album léger et d'une grande intelligence.
+ d'albums de Christian Voltz sur le blog Maman Baobab dans [Une chronique =un auteur] : Voltz au-dessus d'un nid de... ici

Si tu ne ranges pas ta chambre... d'Ingrid Chabbert et Séverine Duchesne.   Louis est de retour. Nous l'avions rencontrer avec l'hilarant Si tu ne manges pas ta soupe, des mêmes auteurs (voir ici). Il est toujours aussi têtu, il répond toujours autant, et sa maman est toujours aussi menaçante pour arriver à ses fins. Cette fois le gros gros problème, c'est la chambre ! Elle est en bazar de chez bazar. Tellement en bazar d'ailleurs que le mot est écrit en rouge dans le texte, c'est peu dire ! Non tu ne veux pas ranger ta chambre ? Et bien tu ne retrouveras plus ton lit, lui dit sa maman. Il n'en a que faire, il répond sans complexe d'ailleurs. "Une armée de forumis géantes va s'y installer !". Tant pis, ça lui passe par dessus la tête à Louis, les fourmis. Et l'ogre Galuffe ? ça mets les pouettes, l'ogre Galuffe ? "Ha ha ! Il n'existe pas!". Heu... rira moins qui a ri si vite, hein ! De l'humour et de la bonne humeur pour évoquer un sujet récurrent qui crispe plus d'une famille ! A offrir aux ordonnés comme aux désordonnés, dès 4 ans !

*** Les références ***
Quel bazar ! de Christian Voltz - Editions du Rouergue - 2014 - 11 € - à partir de 3 ans
Si tu ne ranges pas ta chambre d'Ingrid Chabbert et Séverine Duchesne - Editions Frimousse - 2016 - 13 € - à partir de 4 ans

mercredi 20 juillet 2016

[Je lis et je relie...] Le monstre poilu...

Enfin, Le retour du monstre poilu d'Henriette Bichonnier, illustré par Pef, pour être plus précise. Le prince charmant et la princesse Lucile coulent des jours heureux, ils voyagent, parcourent le monde entier... Mais il faut bien être honnête : la princesse s'ennuie ! Elle aimerait revoir le château de son père. ça l'embête, ça l'agace, ça le met en colère, le prince. Hors de lui, il éclate en mille morceaux et redevient le monstre poilu d'avant. Le même. Avec des bras qui sortent des oreilles, et des poils de monstre poilu. Il n'y a que ses larmes qui font la différence. Ils voudraient redevenir prince, mais la princesse Lucile, poil aux cils, l'aime comme ça. Alors elle décide de l'emmener dans le château de son papa où il va y avoir une énorme fête. De quoi se réjouir ? Pas pour tout le monde ! Un rythme cadencé, des jeux de mots et  de sons, des rimes bien sûr ! Tout le monde adopte le monstre poilu en demande et en redemande !

Et d'ailleurs pour écouter Le monstre poilu en version audio courez de ce côté avec je lis et  je relie... une chronique du dimanche publiée ici

*** Les références ***
Le retour du monstre poilu d'Henriette Bichonnier, illustré par Pef - Edition Gallimard Jeunesse- collection Folio Cadet - premières lectures - août 2011- 4,90 € - à partir de 7 ans

dimanche 17 juillet 2016

Pourquoi le bonheur ? Et la roue des émotions...

Je me demandais pourquoi naissaient dans les programmes des maisons d'édition autant de livres autour du bonheur, pourquoi "C'est quand le bonheur" et même pire dans l'insupportable : "Il est où le bonheur il est où ?". Je me demandais pourquoi on avait besoin d'en parler, de le chercher, de dire qu'il existait, pourquoi ce sujet émergeait. Et puis il y a eu ce nouveau drame, à Nice, cette fois. Un camionneur fou, des dizaines et des dizaines de morts, de blessés, fauchés, de vies brisées, dont celles d'enfants. Dans l'urgence du ralliement au nom de Daesh d'après ce qui est médiatiquement livré, suite à des revendications de ce weekend. Nuit du Sud de la France, chaleureuse, festive, légère, soirée familiale estivale, feux d'artifice, fête nationale. On y était tous. On aurait pu y être tous, avec nos enfants, nos parents, nos amis, nos copains, notre famille, des connaissances. Ce n'était pas nous, cette fois là, mais ça aurait pu. Sidération, choc, terreur, colère, pleurs. Peur aussi peut-être. Inquiétude en tout cas. De celle qui dit que n'importe qui, n'importe quand et avec peu de logistique finalement peut entrer dans cette danse macabre. De celle qui creuse le sentiment de la perte de sécurité dans tous les lieux publics. Une danse macabre qui donne tout pouvoir à des "soldats" qui prennent pour quilles des vies humaines, des pions de chair et d'os, mais ce n'est pas un jeu vidéo. Et il n'y a pas de répit finalement depuis les événements de Charlie Hebdo, depuis lequel la cadence s'est accélérée. Ils ont été eux mêmes précédés de troubles importants, d'attentats, et même de meurtres, dont celui innommable commis par Mohamed Merat en 2012 dans le Sud Ouest de la France, portant au nombre des victimes trois enfants de confession juive abattus à bout portant. A Nice, pour la première fois en France depuis Charlie, des enfants sont directement touchés dans leur chair. Pour la première fois, ils sont touchés, blessés, certains sont morts, certains sont entre la vie e tla mort. C'est absolument terrifiant, terrible, injuste, effrayant et inexplicable. Il faut pourtant expliquer aux enfants, la folie, la démence, le terrorisme et dire que malgré la répétion, la situation est exceptionnelle. Il faut leur permettre de croire à demain, les faire grandir, les aimer, leur permettre d'aimer  à leur tour, les élever dans l'ouverture, la solidarité, la culture.
Le premier combat sur nous-même serait donc celui d'oublier qu'on risque de mourir partout et à tout moment. Qui n'a pas pensé être une cible parfaite lors de l'Euro, des spectacles et concerts de l'été, lors de cette soirée de feux d'artifice, à Paris, ou ailleurs ? Qui n'a pas pensé être une cible parfaite dans une rame de métro, une gare bondée, un aéroport lors des départs en vacances ? Le premier combat pour nous-mêmes est donc de prendre la main des siens et de sortir, et de vivre et de regarder et d'aimer les instants, et de les cueillir et de se satisfaire de tous ces moments partagés, à créer, à réaliser, à faire naître et à vivre.
Alors pourquoi le bonheur ? Une question qui pourrait choquer quand posée après Nice mais qui n'empêche pas pour moi d'avoir d'être bouleversée et d'adresser mes pensées émues, choquées et profondément tristes aux familles touchées, blessées, disséquées et endeuillées. Pourquoi et comment le bonheur ? Pour ça probablement, les jours sombres. Ceux-là et ceux aussi qui font sortir les travailleurs dans les rues, les chômeurs, les étudiants qui pensent à demain. Aussi pour ceux qui sont auprès des réfugiés, traquent l'obtention de papiers, l'ouverture de droits sociaux... C'est pour quand le bonheur ? Pour jamais en fait, si on n'y prend pas garde. Voilà peut-être pourquoi, il y a tant de livres qui en parlent en ce moment, peut-être. Voilà peut-être pourquoi le mot est fredonné, chanté et attendu avec cette impression qu'il ne vient jamais.
 Il est où le bonheur ? Nulle part et partout. Il se saisit, c'est tout. Comme une fleur. Toutes petites parfois, minuscules, et se cueille à d'autres moments par gros bouquets. Il ne se donne pas, il se prend, comme les droits qui doivent être égaux pour tous, quelle que soit l'origine, la culture, quelle que soit l'orientation sexuelle. Si je le mentionne ici, c'est en pensant au drame d'Orlando. Chaque jour, rayonnant par un sourire, un mot, une lumière, une rencontre, un échange, une lecture, un plongeon dans la piscine, un gâteau au chocolat, un bisou à son papi, le bonheur. Et se jettent les troubles, les agacements, les colères, les échanges blessants, la tristesse, les frustrations sur des bouts de papier, qu'il faut faire disparaître pour commencer à y poser un pansement. Pas toujours facile de ne pas ronger, grogner, si ? Des petits bouts de bonheur à cumuler tous les jours, même les jours les plus durs, parce qu'on ne sait pas ce que sera demain et parce qu'hier arrive souvent trop vite. Parfois c'est bien, d'autre fois... il ne faudrait pas avoir de regrets, quoi qu'il puisse se passer dans nos vies. Et toutes ces émotions, les larmes qui disent l'inquiétude, la colère, la tristesse ? Elles sont nécessaires. Pour nous, comme pour les enfants. Ça aide d'en parler avec eux, de trouver les mots, de nommer les émotions pour les comprendre et les apprivoiser, pour pouvoir, une fois déchargées, réfléchir et se projeter. Et comme ce n'est pas toujours évident, voici quelques livres qui traitent de ce sujet. Et de cette chronique je ne voudrais garder que quelques mots, solidarité, égalité mais aussi liberté.
L'abécédaire des émotions de Madalena Moniz. Dans ce très bel album, une lettre est associé à un mot, celui qui répond à la question "Je me sens..." Audacieux, bizarre, curieux, distrait, minuscule, original, léger, révolté... et chacun est illustré dans une image d'une grande poésie qui met en scène un enfant dont l'apparence vestimentaire est toujours la même. Comme pour appuyer le fait que les bouleversements, les sensations, les émotions, si elles se traduisent dans les expressions du visage et les attitudes, remuent d'abord à l'intérieur. Un album d'une grande finesse, remarquable. *** Coup de cœur ***
Remarquable aussi et fort utile Les cahiers Filliozat * Mes émotions d'Isabelle Filliozat, Virginie Limousin et Eric Veillé. Dans ce cahier d'activités un peu particulier, l'enfant découvre de manière ludique, grâce à des dessins, des découpages, des jeux, le grand voyage intérieur que font vivre les émotions. Ils apprend à les reconnaître, à les nommer, à les laisser s'exprimer et à les transformer pour mieux les comprendre et les vivre, pour apprendre à les transformer positivement. Un petit pas de plus pour atteindre la confiance en soi et en ses capacités, en quelque sorte. Se dessiner joyeux ou en colère, relier des expressions dessinées et les émotions associées, dessiner deux expressions que l'on ressent en même temps, compléter des phrases avec des mots évoquant les émotions, coloriages magiques, quizz, toboggan des émotions, roue des émotions, diplômes, petites étiquettes où apposer frustrations, énervements et colères et  à déchiqueter et arme ultime le spray d'ocytocine à découper pour demander 20 secondes de câlin individuel et collectif pour apaiser les tensions. Facile à utiliser et à mettre en place dans la famille ! Signé Isabelle Filliozat, un cahier "Accompagner les émotions de votre enfant" complète ce livre d'activités illustré avec humour et inventivité par Eric Veillé.*** Coup de cœur ***
Barnabé l'inquiet d'Odile Bailloeul et Claire Curt. Barnabé a peur que le vent emporte ses habits, il a peur des fourmis, il a peur de dormir sans lumière... Barnabé est un souriceau en tissu mis en avant en photos dans un petit album cartonné adapté aux petites mains. Barnabé a aussi une bonne solution pour se rassurer, un doudou qu'il est capable d'aller rechercher partout ! A découvrir dans la nouvelle collection Tout-petits Souris chez La joie de Lire.
Devine qui ? Mon imagier des émotions de Jarvis. Un fil rouge à suivre du doigt parcourt l'album de pages en pages. De pages en pages, les émotions sont citées et il faut retrouver dans l'image qui est... Content, surpris, jaloux, impatient, inquiet, énervé, triste, timide, en colère, effrayé... dans des situations diverses de la vie quotidienne. Comme ces émotions peuvent s'exprimer dans des situations différentes, les mêmes adjectifs sont repris et illustrés de différentes manières pour permettre de mieux les détecter et les comprendre. Un album ludique.

Même pas peur ! de Coralie Saudo. 1 requin dans le bain, 2 calamars dans le peignoir, 3 putois dans le pyjama... Même pas peur ! Dans un album joyeux et dynamique, une petite fille est présentée dans les scènes de la vie quotidienne qui précèdent le coucher. Le bain, le pyjama, le brossage de dents, l'histoire du soir (Trop grande Trop petite de Pog et Mélanie Fuentes qui ouvre avec Même pas peur ! la nouvelle collection aux Minots "Ceci Cela"), le doudou, l'extinction de la lumière... et alors ? Peur ou même pas peur ? Et non, même pas peur malgré la collection d'animaux originaux présents dans cet album, la petite fille s'endort tranquillement rassurée par une tribu qui lui permet d'éteindre la lumière en toute sérénité et bien entourée. Un album joyeux et énergique, des couleurs vives et chatoyantes, des bestioles peu fréquentes, et on peut même en profiter pour compter jusqu'à 10 autre chose que des moutons ! Alors... bonne nuit !
 Sam et Watson de Ghislaine Dulier et Bérengère Delaporte * Plus forts que la colère ! * ont confiance * Les saisons de la vie. Dans cette nouvelle série surtitrée Les Petites histoires pour la vie chez P'tit Glénat, un petit garçon Sam forme un duo avec son chat Watson avec qui il discute l'air de rien de grandes questions de la vie. Les émotions, la mort, la confiance en soi... autour de valeurs, de réflexion, d'attitudes de pleine conscience et de quasi méditation, les discussions entre les deux compères ont vocation à faire comprendre à l'enfant les chemins possibles (très balisés) pour se ré-assurer dans ses compétences, et faire passer les orages. Les représentations des deux personnages sont chaleureuses, les textes restent très descriptifs et explicatifs. "Je sème des graines dans le jardin universel" nous confiait l'auteure lors de Livres Paris, et à chacun de les utiliser, de les faire pousser et de les jardiner. Une série intéressante pour les parents, pour les thérapeutes plus particulièrement ! Des extraits sur le site de l'éditeur ici.
Content, fâché ! Jouer avec les émotions, illustré par Amélie Falière. Dans la collection Nathan comme un grand, ce petit album cartonné aborde avec simplicité les émotions essentielles au travers le portrait d'un enfant aux expressions du visage très marquées. La dernière page propose le contour de la tête du personnage, que le jeune lecteur peut agrémenter de magnets (bouches, yeux, sourcils...) en fonction des émotions qu'il ressent et du message qu'il souhaite faire passer.
Le grand livre du bonheur pour les enfants de Leo Bormans, illustrations de Sebastiaan Van Doninck. Dans cet album très grand format, dix fables menées par dix drôles d'oiseaux livres les clés du bonheur : s'efforcer d'atteindre son but, cultiver de bonnes relations, saisir le sens profond des choses en faisant preuve d'ouverture, observer et apprécier, être soi-même, savoir donner, exprimer ses émotions, maintenir son corps en bonne santé, expérimenter, agir avec courage et détermination.  Chaque histoire, remarquablement illustrée, est suivie de questions de compréhension du texte, d'analyse et de mise en contexte qui permet au lecteur de la raccrocher aux valeurs de la vie. Quelques exercices manuels ou pratiques permettent d'aller plus loin. Un ouvrage intéressant, constructif et optimiste à aborder en élémentaire.

Les petits bonheurs chantés par Domitille et Amaury, illustré par Olivier Tallec . C'est en musique que la chronique se termine avec ce recueil original de grands classiques de la chanson française revisités avec enthousiasme : Quand on s'balade, Le petite bonheur, La tendresse, La grenouille, Route nationale 7, qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ... Le CD d'une trentaine de minutes est présenté dans un album illustrées par le talentueux Olivier Tallec qui apporte tendresse, sourire et légèreté à un album doux, joyeux et épuré dans lequel on retrouve les paroles des chansons. Des extraits sonores sur le site de l'éditeur ici.


A lire et à relire Sept sentiments dans 130 albums de  jeunesse ici










*** Les références ***

L'abécédaire des émotions... de Madalena Moniz - Editions Hélium - 2016 - 14,50 € 
Les cahiers Filliozat mes émotions d'Isabelle Filliozatet Virginie Limousin, illustré par Eric Veillé - Editions Nathan - avril 2016 - 12,90 € - à partir de 5 ans 
Barnabé l'inquiet  d'Odile Bailloeul et Claire Curt- Editions La joie de Lire Tout-petits Souris - Mars 2016 -  9,50 €.- dès 2 ans.
Devine qui ? Mon imagier des émotions illustrés par Jarvis - Editions Milan - 2016- 12,50 € - à partir de 3 ans
Même pas peur ! de Coralie Saudo - Editions Les Minots - avril 2016 -  13,90€- dès 3 ans.
Sam et Watson ont confiance* Sam et Watson plus forts que la colère * Sam et Watson Les saisons de la vie de Ghislaine Dulier et Bérengère Delaporte - Editions P'tit Glénat - mars 2016 - 12 € - dès 5 ans
Content, fâché ! illustré par Amélie Falière - Editions Nathan - mars 2016 - 11,90 € - à partir de 2 ans 

Le grand livre du bonheur de Leo Bormans illustré par Sebastiaan Van Doninck - Editions  Glénat Jeunesse - mars 2016 - 19,95 € - dès 6 ans
Les petits bonheurs  chanté par Domitille et Amaury illustré par Olivier Tallec - Editions Gallimard Jeunesse Musique collection 1 live 1 CD audio - mai 2015 -  20 €.- dès 3 ans.

lundi 11 juillet 2016

Blocs d'activités maternelles

Maternelle pour les vacances. Ils sont sympas ces petits blocs d'activités à proposer aux enfants de 3-6 ans. Trois blocs pour trois niveaux différents correspondant aux classes de maternelles proposent des jeux et des exercices variés dans une mise en page attractive. Maths, graphisme, écriture, observation, lecture permettent de toucher à des domaines complémentaires en s'amusant, pour ne pas trop couper de l'univers scolaire. Coloriages magiques, écriture en cursive, reproduction de formes, suites numériques, traduction de jetons en nombre et inversement, repérage dans l'espace... les activités proposées reprennent les programmes de la maternelle et peuvent se faire tranquillement, une page par jour, tout au long des grandes vacances !

*** Les références ***
Maternelle pour les vacances  de Fabienne Rousseau, Huguette Chauvet et Delphine Gravier-Braddedine - Editions Gallimard Jeunesse  - 2016 -  4,95 €.- dès 3 ans.

dimanche 10 juillet 2016

J'aime pas le foot

Oh c'est bon on nous l'a déjà faite celle-ci. Oui c'est vrai. Mais tant pis. J'aime pas le foot et je n'embête pas grand monde avec ça et encore moins depuis quelques jours car mes enfants sont partis en vacances. Je ne suis pas obligée de subir la retransmission télévisée. Ouvrir la fenêtre ce soir suffira d'ailleurs à connaître le résultat, ou en tout cas le nombre de buts marqués par l''équipe de France. (Notons au passage l'utilisation d'un substantif devant France, de celui même qui permet une petite distanciation, de celle-là même qui peut être parfois nécessaire). Je n'aime pas le foot quand il prend toute la place dans le flux (le flot) médiatique. Attentat à Bagdad, par exemple (voir ici).
Je n'aime pas le foot quand dès le journal, ce dimanche matin très tôt, car très tôt levée pour mises de mes affaires en cartons, ni jaunes, ni rouges, l'antenne est occupée par le sujet. On a l'impression qu'il ne se passe rien d'autre - enfin si le Tour de France couvert par 2000 journalistes (sic) - et même que c'est le championnat du monde. Même pas ! Nan mais arrête, ça vend du rêves aux mômes ! ça vend du rêve ? Quel rêve ? Quelle image de la vie ? J'aime pas le foot quand les enfants prennent pour modèle des types ultra payés, machos, qui agissent et parlent comme des ados ultra gâtés qui ont oublié toutes réalités, toute humanité, toute solidarité (sauf pour redorer du blason si elle est médiatisée). Je n'aime pas le foot quand il fait tourner tête, quand il détourne la tête d'une réalité sociale rêche qui s'enfonce dans l'inégalité, l'injustice, la discrimination, passe outre, quand elle ne s'en nourrit pas, à l'engrais de sponsors qui s'asseyent de toutes leurs liasses sur la liesse populaire. Pas de mépris ni de condescendance, juste, ne pas oublier que les inégalités se creusent et qu'il est inacceptable que des types qui courent vite, longtemps  soient autant payés autant.
J'aime bien le foot quand le ballon est mis dans les pieds de tous les enfants, qu'ils soient garons ou filles (le ET étant préférable), j'aime bien le foot quand on fait un match tous ensemble. J'aime bien le foot quand les enfants se peignent les joues, quand le
rendez-vous est un grand rendez-vous familial, amical, j'aime bien le foot, quand il offre une bulle d'air dans un quotidien sous pression. Mais ce soir, pas de match pour moi, ronde de mots ou de cartons, ni rouges, ni jaunes. Et je n'embêterai personne. Je transmets juste que certains syndicats ont lancé un appel à la grève renouvelable tous les jours pendant les deux mois d'été contre la loi travail. Et je reprends France Inter ce matin, ouverture du journal de 10h00 en guise de pas de plus vers la  réflexion : "Une victoire des bleus ce soir améliorera le moral des citoyens". La bonne blague, il y a bien d'autres moyens de le faire et de façon durable. Bon match, bon instant présent, bon éphémère, vigilance rouge pour demain ! Et pour continuer réflexion et divertissement autour du foot, une petite sélection de livres jeunesse. En ont été écartés tous les livres sexistes que j'ai reçus sur la thématique.

Des histoires de foot pour réfléchir d'Isabelle Wlodarczyk et Mauro Mazzari. "Tout dans le foot paraît amplifié", si ce sport est universel, pas de barrage de la langue sur un terrain qui peut être celui de la paix, ou de la trêve comme cela a été le cas lors de la première Guerre Mondiale, quand des Allemands et des Français se sont retrouvés la balle au pied le temps des fêtes de Noël. "Mais le foot est capable à l'inverse de déclencher des conflits, des violences meurtrières (...)". "Sport de tous les excès (...) le foot est un laboratoire pour les philosophes qui cherchent à penser la politique et l'éthique". Dans ce documentaire remarquable, un traité presque, confié à nos intelligents bambins, on parle aussi de Femmes de foot en répondant à la question -  "Y a-t-il des sports pour les garçons et des sports pour les filles ? "- de belles défaites, des matchs honteux, RFA - Autriche coupe du monde en 1982... Et à travers chaque événement narré, une question de philo émerge : Tous les moyens sont-ils bons pour gagner ? Pour laver son honneur, peut-on enfreindre la morale ? Comment résister à la barbarie ? Un très bon livre à mettre entre toutes les petits mains.
J'aime pas le foot de Stéphanie Richard et Gwenaëlle Doumont. Lucien sera un grand gardien, c'est dit, c'est fait, c'est acté. Surtout depuis un arrêt du ballon pas vraiment fait exprès, mais peu importe. L'entraîneur la Terreur l'a dit. Mais remontons le fil de l'album. Papa aime le foot, et ses trois frères Tom, Bobet Léon aiment le foot aussi. Et en gros tout le monde aime le foot. Sauf Lucien qui préfère le ski ou rester dans son lit au lieu d'aller à un match à pas d'heure le matin ou courir pour rien par n'importe quel temps. C'est en zyeutant les filles au hand qu'il se retrouve dans la cage, et voilà l'histoire se déroule, se déroule, sur gazon et pas en salle. De l'humour et du canapé-livres dans cet album malicieux aux illustrations forcément tordantes : elles sont signées Gwenaëlle Doumont !
Philo mène la danse de Séverine Vidal illustré par Mayana Itoïz. Ridicule en short fluo, petites jambes toutes blanches, Philomène n'aime pas cette tenue, il n'aime pas non la raison pour laquelle il la porte. Mais il ne sait pas dire non, à son équipe. A son équipe de foot : "Depuis deux ans, tous les samedis, je suis avant-centre de l'équipe de foot de mon quartier". Et il n'aime pas. Ni le jeu, ni l'ambiance. Et pourtant, il a essayé au début. Quand il s'est dit, qu'il allait aimé le foot parce que la bibli ça va bien 5 minutes. Premier mercredi concours de crachats : chouette ! Premier samedi, match, échauffement militaire, coups de pieds dans la trombine pendant le match. Et pour quelques larmes, il se fait remonter les bretelles. Bienvenue chez les fous de foot et du champ lexical du combat. Vive le sport ! Heureusement, il y a Lorette et Lorette, elle danse, et Philo pourrait bien s'y mettre, lui aussi, à la danse ! Un chouette roman pour ouvrir ses petites œillères signé la grande Séverine Vidal.
Football cosmique de Fred Paronuzzi et Robin. Zac déteste le foot et... Lola sa grand copine adore. Il rêve de pirate quand elle adore s'agiter sur un terrain vert derrière un ballon rond. Il y a foot cet après-midi à l'école, et quand la maîtresse demande qui veut être le gardien, Zac s'y colle en pensant être plus tranquille dans la cage que sur le terrain. Mais il part plus loin que la lune, tellement il est dedans, et c'est avec des petits monstres verts qu'il se met à jouer... Jusqu'au but ! Aïe, il a plongé du mauvais côté, c'est égalité quand la fin de la séance de sport sonne ! Une histoire sympa qui inverse les rôles garçons / filles usuellement établis dans les cours de récré. De quoi laisser à chacun la possibilité de prendre la place qu'il aime. Les illustrations de Robon sont toujours aussi vives et dynamiques !


*** Les références ***
*Des histoires de foot pour réfléchir d'Isabelle Wlodarczyk et Mauro Mazzari - Editions Oskar Jeunesse - collection Philo des mots pour réfléchir - mai 2014 -  9,95 €- à partir de 8 ans.
*J'aime pas le foot de Stéphanie Richard et Gwenaëlle Doumont - Talents Hauts - septembre 2015 -  10,90 €- à partir de 5 ans
*Philo mène la danse de Séverine Vidal illustré par Mayana Itoïz - Talents Hauts - juin 2015 -  7 €- à partir de 7 ans.
Football cosmique de Fred Paronuzzi et Robin - Editions Gallimard Jeunesse - juin  2016 -  13,50 €.- dès 4 ans.


mercredi 6 juillet 2016

C'était une belle journée...

C'était une belle journée, le temps de l'écrire, d'aligner d'autres lignes encore, le temps de photographier des petits instants de poésie accrochés à des cages ouvertes, à des arbres à paroles, à des envie de s'envoler. C'était une belle journée, le temps d'échanger des sourires, aussi des souvenirs. C'était une belle journée, le temps de se faire rincer par une averse audacieuse, de plier les tapis de sol, de dire attention au fil, de descendre de la grosse boule. C'était une belle journée, le temps de déplier aussi soudainement quand le soleil est revenu. C'était une belle journée, organisée par des gens passionnés, des personnes que j'aime et qui colorent généreusement les esprits, La plaine de Joie, vraiment de joie, de générosité aussi et de poésie. Les membres de la compagnie impulsaient les premiers pas d'une journée circassienne à Talensac, Ille-et-Vilaine, au cœur de Montfort communauté (voir ma chronique sur Montfort ici) au profit d'Enorev. Cette association agit pour récolter des fonds afin de soutenir deux enfants, nommées Enora et atteintes toutes deux de paralysie cérébrale, dans leur rééducation. Au programme d'En avant Enora, se succédaient artistes de cirque,  de rue, des spectacles tout simplement : Tanguy Simonneaux,  La compagnie des 3 valoches, l'illusionniste Sylvain Guillaume mais aussi le jongleur Ari Dorion et son complice François, en duo sous le nom des Frères Pleindair.

C'était une journée parfaite, on a bu du sirop de toutes les sortes, de tous les goûts, il y en avait tellement que même notre imaginaire en a été bluffé (des litres à faire rêver dans de belles bouteilles signées Maison Guiot). Et il fallait bien un bar à sirop pour aligner les bouteilles par dizaines et les godets aussi. De quoi gravir des montagnes - ou créer des pyramides humaines - de quoi se rincer les oreilles et partir en voyage avec un concert de clôture mené par Raul y Manoloco Trio.
C'était une belle journée, de celle qui font faire l'étoile de mer, non pas parce qu'on est sur le dos et qu'on se fait dorer les ventouses au soleil, non, non, mais parce qu'on est écartelé par trop d'activités et un brin d'obligations !
C'était une belle journée, le temps de transférer un vélo d'un garage à l'autre, d'un texte d'album à un texte de roman, le temps de papoter encore un peu. C'était une belle journée, le temps que d'autres regardent tout un tas de vélo du Mont à ailleurs, pour mes jeunes spectateurs alors en Normandie pour que je puisse enduire et cartonner. C'était une belle journée, le temps d'embrasser aussi,  l'avenir, de profiter du temps présent, le temps d'utiliser une carrelette, d'encoller, de poser jusqu'à plus d'heure. C'était une belle journée, et la nuit étoilée est venue, accompagnée d'un petit verre de vin et deux trois trucs à grignoter. Vraiment, c'était dense mais c'était une belle journée. Et s'il avait semblé que ce n'en était pas une, facile de faire changer le verre de sirop vide en verre de sirop plein. N'y a-t-il pas trois petites choses, même toutes petites, à relever par jour ? Trois petits mots, une image, une lumière, une caresse aurait fait plaisir, apporté le sourire et qui serait à identifier, à pointer, à mettre en exergue et à écrire. Voilà de quoi nourrir les esprits de belles images et pas seulement. Les voici aussi en même temps, les devoirs de vacances ! Un cahier vierge, la date du jour et trois trucs chouettes à écrire durant ces deux mois d'été TOUS LES JOURS. En route les marmots, écrivons ensemble en quoi la journée passée était une belle journée... prescription parentale vivement conseillée aussi. Et lisons aussi, tiens donc.Une petite sélection autour de belles journées.
Edmond et ses amis * La belle journée d'Astrid Desbordes et Marc Boutavant. C'est une belle journée qui s'annonce pour l'ours Edouard et son ami l'écureuil Edmond. Le soleil brille, parfait pour aller pique-niquer. Enfin moins parfait pour Edouard, un brin ronchon. Il faut dire qu'il sent le vent et voit arriver un nuage inquiétant alors qu'Edouard se met en maillot de bain, étale sa serviette... Soudain, le ciel s'assombrit et la pluie se met à tomber. Edouard avait raison. Mais si c'était lui qui trouvait la solution  pour faire de cette journée pluvieuse, une journée finalement heureuse ? Tendresse et amitié dans cette petite série qu'il est toujours agréable de retrouver.


Une parfaite journée de Jennifer Yerkes. C'est une musique, celle de la nature, qui est présentée dans cet album. Les musiciens ? chaque être qui vit dans la nature et qui créé des sons, produit des petits bruits. Quels petits bruits ? Ceux de l'oiseau, des cigales, des guêpes, d'une grenouille... Une petite musique sobre, douce, portée par des illustrations légères, printanières qui unissent chaque acteur sur une même portée. "Quand soudain, le tambour se met à battre. Les cymbales retentissent!". L'orage arrive et la pluie tombe, battante, puis s'arrête. Quand l'oiseau qui a guidé la symphonie s'ébroue, il est temps de clore le morceau, celui qui se termine avec la fin de la journée, est parfait. Un petit album doux et poétique qui parle de la beauté de la nature et des surprises qu'elle apporte chaque jour. 
Des extraits sur le site de l'éditeur ici.

Mon tout petit ours de Sean Taylor et Emily Hughes. Qu'il est beau ce petit album aux airs vintage. On y entre tout comme avant, quand il y avait des illustrations denses, peintures et marron, quand il y avait un liseré tout autour du texte. Douceur, spontanéité et aventure dans la relation père enfant représenté par deux ours. Il fait très chaud. Papa ours propose à son petit d'aller se baigner à la rivière pour se rafraîchir. L'ourson suit son papa avec délice, veut montrer à son papa qu'il est grand. Mais en sautant, il glisse sur un rocher et se blesse à la patte. Il se fait tellement mal qu'il n'a plus envie d'aller à la rivière. Il reprend sa route pourtant aussi sec, quand son papa lui propose de le porter : il est grand, il préfère marcher. La baignade n'en devient que meilleure ! Comme toute la journée d'ailleurs. Un album très réussi à découvrir dès quatre ans.

La journée de Noé de Catherine Dolto et Colline Faure-Poirée, illustré par Amélie Graux. Dans cet album cartonné et sonore, se déroule la journée de Noé. Réveil joyeux du petit matin, petit déjeuner, Noé s'habille presque tout seul et papa le conduit à la crèche. Temps d'accueil, jeux, repas, sieste : la journée est bien remplie à la crèche. En rentrant le soir, c'est bain avec maman, et tout le monde se retrouve et raconte sa journée : les parents de Noé bien sûr, mais aussi sa grande sœur, Zoé. Une petite histoire avant de s'endormir, et voilà la fin d'une journée bien huilée, bien rythmée qui peut s'achever. Bonne nuit Noé. Le grand plus : les puces déclenchent des dialogues qui ne sont pas narrés dans le texte !
*** Les références ***
Edmond et ses amis * La belle journée d'Astrid Desbordes et Marc Boutavant - Editions Nathan - septembre 2015 - 5,60 € - à partir de 6 ans 
Une parfaite journée de Jennifer Yerkes - Editions Notari  - 2016 - 16 € - à partir de 4 ans 
Mon tout petit ours  de Sean Taylor et Emily Hughes - Editions Milan - 2016 - 5,90 € - à partir de 4 ans
La journée de Noé de Catherine Dolot, Colline Faure-Poirée, illustrations d'Amélie Graux - Editions Gallimard Jeunesse - mars 2016 -  14,90 €.- dès 2 ans.


Photos réalisées lors de la manifestation organisée à Talensac pour Enorev. + d'images sur la page Drawoua RéCréation.