vendredi 27 février 2015

Des cahiers d'activités pour colorier, dessiner, tracer, gribouiller... [partie 1]

Besoin de détente, qu'il pleuve ou qu'il vente, que le soleil brille ou que les gouttes de pluie fassent des petites flaques sur le bitume et dans les champs, voici quelques petits cahiers d'activités pour s'amuser, tous testés et pas tous approuvés !
Colo géant jardin merveilleux de Lili La Baleine et Colo géant zoo extraordinaire de Nicole Colas des Francs. Géants ! Ils sont géants les coloriages de la collection Les ateliers du calme aux éditions Deux coqs d'or et ils portent bien leur nom. Une feuille immense de 90 cm x 126 cm à étaler par terre et c'est parti pour des heures de coloriage. Des dessins joyeux et denses, avec des animaux, de la végétation et beaucoup de liberté, tant en ce qui concerne les associations que les animaux représentés qui emmènent parfois vers le féerique, l'imaginaire ou la mythologie (en ce qui concerne le colo géant du zoo) beaucoup de douceur, de légèreté et d'arrondis pour le Jardin merveilleux comme sait si bien le faire Lili la Baleine. A la Maison Rouge, les deux coloriages ont été très vite adoptés et investis. Leur grande qualité et leur petit prix permettent d'en faire un cadeau ludique, intelligent et original à l'occasion des goûters d'anniversaire. Et nous, c'est déjà ce que l'on a fait pour faire quelques heureux supplémentaires depuis que nous les avons découverts. ***Coup de cœur*** et deux photos en ouverture de cette chronique pour vous donner envie à vous aussi, parents ou professionnels : l'enfant s'allonge sur son dessin, attaque à par plusieurs angles, doit se concentrer, s'appliquer, sont en jeu la motricité fine, les associations de couleurs, la patience. Il est aussi possible d'envisager de colorier à plusieurs et d'afficher le coloriage une fois l'oeuvre terminée ! 
Les mêmes vus par La Mare aux Mots ici

Mon petit monde à décorer - Les trois petits cochons illustré par Mélanie Combes et Le Petit Chaperon rouge illustré par Marion Cocklico. En voilà des petits cahiers très bien faits et très complets. Au menu autour d'un conte classique, une lecture à deux voix rythmée par un texte dans lequel l'enfant trouvera des icônes à la place de certains mots (cochon, loup, maison, pommes, forêt, bouquet, grand-mère...) pour l'aider à saisir le rythme de la narration et commencer à déchiffrer ; 7 doubles-pages à colorier, joyeuses et denses t des pages à décorer avec 120 autocollants à placer tout au long du cahier. Ludique, pédagogique et attractif, ces petits cahiers à couverture souple ne paient pas de mine et pourtant, on y adhère dès qu'on s'y plonge. Ils sont très bien faits pour aider au déclic lecture ou conforter l'enfant dans ses apprentissages tout en lui laissant un large champ pour s'amuser et composer, dès la Grande section. 
Les mêmes vus par La Mare aux Mots ici


Un jour, un dessin et Un jeu par jour Format moyen mais épaisseur à bonne hauteur, celle qui permet de proposer un jeu ou un dessin par jour selon le titre choisi, voici des carnets d'activités très réussis chez Usborne, expert en la matière. Contenu élaboré et dense, côté dessins, il s'agira d'ajouter des feuilles à un arbre, des dessiner des motifs, de la laine sur le dos de moutons, de compléter, d'ajouter, de créer, de copier, de tricoter des vêtements, de transformer des tâches d'encre, de créer des explosions, de remplier des grilles, d'adopter un style léger, un style rupestre, de prendre des airs urbains, des têtes d’œufs, des boutons, des fleurs, de transformer des paysages de ville, de campagne, d'aller dans l'espace... à découvrir dès 5 ans. Côté jeux, une grande diversité est proposée pour les 5-10 ans : calcul, logique, lecture, ressemblance, échecs, mots mêlés, codés, cachés ou croisés, séquences à compléter, coloriages...  Les deux carnets sont colorés, dynamiques, joyeux et conçus avec intelligence ! Un intérêt supplémentaire, s'il en faut un ? Les fiches sont détachables, on peut ainsi partager les carnets entre plusieurs enfants, accrocher les œuvres ou les conserver dans ses propres cahiers ou classeurs...  
Le cahier d'exos rigolos de Françoize Boucher. Sous titré "Du livre qui t'explique enfin tout sur les parents (pourquoi ils te font manger des légumes et tout le reste)", il annonce un programme fait de "quizzz", de tests, de jeux, de défis "et +". On y retrouve l'ambiance des livres de la collection, une ambiance qui a plutôt tendance à m'excéder qu'à me plaire. Un humour qui frôle parfois le caniveau avec des textes régulièrement ponctués de "hé, bolosse", ou d'un "Mon chou" qui pourrait être chou s'il n'avait pas ce goût amer de condescendance. Trois Z à quizz, 6 F à affreuse ou 6 R à bizarre, en relevant cela j'ai déjà l'impression que tout est dit. L'auteure tente d'amuser la galerie en riant des parents (rarement avec)... On peut ainsi calculer l'âge mental du père ou de la mère, qui lit par exemple, un magazine "débile". Malgré quelques soubresauts de trucs positifs qui surnagent de-ci de-là dans la bouillabaisse (comme calculer le taux de rigolade ou de dispute de la journée par exemple ou encore quelques astuces pour déminer des tensions parents-enfants ou se bricoler un vaporisateur de bonnes ondes), ce cahier ne présente à mon avis que peu d'intérêt, outre celui d'être imprimé chez un imprimeur éco-responsable, ce qui est, il faut admettre pas mal, mais pas top. Au programme donc, bolosse, mythos, fluo, crampes aux fesses, dalle, des parents qui soûlent, vulgarité gratuite (comme une visite au cimetière de Troudukuduboudumonde ou le "ras le bol" d'un petit ver qui cite le nom de son auteure histoire qu'on n'oublie pas que l'auto-promotion et l'auto-mise en scène pourraient être des facteurs d'humour? Ce serait oublier que faire mine de se mettre au même niveau que le lecteur en brossant un niveau ras des pâquerettes, c'est prendre les enfants pour ce qu'ils ne sont pas - des débiles - en enfonçant le clou de la condescendance. Je ne dis pas que le contenu ne les ferait pas rire, mais ils n'ont probablement pas besoin qu'on ajoute de l'eau à ce genre de moulin pour tester les limites de la politesse, du respect et de la décence. Autant terminer par de sobres citations  : "débile, ce cahier d'exos", "crotte de chien", "arnaque"... celles-là même qui polluent ce qu'on pourrait envisager être l'idée et le message essentiels : à l'image des girafes, les parents "possèdent un cœur énorme pour t'aimer toute la vie (mais heureusement, ils ont un cou normal)". Mais pourquoi ne pas le dire plus clairement, plus souvent et sans l'écrire à l'envers ? Décidément, je ne suis pas réconciliée avec ce genre là...
Le même vu par La Mare aux MotsIci

*** Les références ***

Colo géant Jardin merveilleux de Lili La Baleine - Colo géant zoo extraordinaire de Nicole Colas des Francs - Editions Des deux coqs d'or - collection Les ateliers du calme - janvier 2015 -  5,9 €-  3- 9 ans / familial
Le Petit Chaperon Rouge illustré par Marion Cocklico -  Les trois petits cochons illustré par Mélanie Combes - Editions Gallimard Jeunesse collection Mon petit monde à décorer - février 2015 -  7,90 €- dès 5 ans.
Un jeu par jour / Un jour un dessin Phil Clark - Michael Hill - Editions Usborne - 2014 -2015 - 13,20 € - 5-10 ans
Le cahier d'exos rigolos de Françoize Boucher - Editions Nathan- septembre 2014 -  11,90 €- dès 10 ans.

Retrouvez la deuxième partie de cette chronique ce week-end...

mercredi 25 février 2015

*** chic *** c'est poilade (et temps de cochons)


Après une longue pause d'au moins quelques jours, d'au moins quelques paires de plusieurs heures et d'au moins quelques paires de milliers de secondes, après avoir avalé des couleuvres, des microbes, après avoir épongé des colères, de la mauvaise humeur, des réveils nocturnes pour inondation, toux, et autres petits maux de l'hiver, après avoir fait des machines, du ménage, préparé une raclette, nettoyé la cours avec de grêlons... Après être allée deux fois au cinéma voir des films d'animation parce qu'il ne faisait vraiment pas beau, après avoir testé ce qu'était un temps de cochon en allant vraiment visiter une exposition de cochons. Après avoir pleuré, perdu le moral, la patate, essuyé des grandes marées, après avoir tenté de le repêcher dans mes chaussettes, tout au fond, après avoir envisagé de tout plaquer,
après avoir dû malgré tout, cahin-caha reprendre la route du travail, après avoir raconté des histoires avec des loups, des blaireaux, des chiens qui sourient à l'envers, des éléphants, des bonnets de nuit, lus les légendes d'images de châteaux forts, lu un roman ados sur une boîte à horreur (d'Anne-Gaëlle Balpe, je vous en parlerai bientôt), lu un album sur le même sujet, une boîte, mais à bonheur cette fois, il est dans cette chronique d'ailleurs. Après avoir fait exploser une bouillotte dans le micro-onde, avoir mis un système de bons points en place pour tenter d'apaiser des tensions de petit garçon, après avoir pris du temps dans un bain chaud, plusieurs fois, y avoir lu, y avoir écouté la radio, y avoir mis la tête sous l'eau en me disant, mais comment est-ce possible de m'être coincée comme ça, après avoir regardé mes compteurs à zéro, et bien après tout cela en quelques trop peu de jours hors du travail, pas le temps en tout cas de se dire qu'on est en vacances, je ne savais pas trop par quel bout commencer, pour reprendre le fil du blog. Avec mes piles de livres d'un côté et mes angoisses sur demain de l'autre, me voilà les mains sur les joues, les yeux au-dessus des poches et les coudes en l'air ( surtout quand j'essaie de prendre appui sur chaque pile). Comme une hélice d'hélicoptère justement. Mais je ne décolle pas. J'ai donc décidé de picorer en piochant de-ci et même de-là pour reprendre pied pas tout à fait au plancher. Et puis je vais peut-être retrouver mon moral dans mes chaussettes, le laver, faire des cartons, prendre la décision de déménager. Vraiment. Mais en attendant, quand chacun voie midi à sa porte, Emilie, lui, il voit 7 heures sur l'horloge.
Emile il est 7 heures de Vincent Cuvellier et Ronan Badel. "Emile, debout!  Il est 7 heures!". Pauvre Emile, le voici surpris dans son sommeil, il est 7 heures, il doit se lever "mon chéri". Alors il ouvre les yeux. "Ferme les yeux. Ouvre les yeux" aussi... Il est toujours dans son lit, a toujours sa couette sur la tête et il va bien falloir qu'il les quitte tous les deux. Son lit et sa couette. Et finalement, ce n'est pas une si mauvaise nouvelle. C'est vrai quoi, "c'est bien, 7 heures. C'est une bonne heure. C'est la meilleure heure du monde. Debout! Il est 7 heures!". Et Emile se lève, petit-déjeune, s'habille et file à l'école. Qu'il soit 8h00, l'heure de partir, 10h00 l'heure de la récré, midi l'heure des frites... Il est toujours 7 heures pour Emile que l'on a plaisir à retrouver un poil buté, toujours stoïque (ou alors très discrètement malicieux, force du trait de Ronan Badel qui joue tout dans le regard de l’inénarrable personnage aussi ). Avec sa plume concise et ciselée au millimètre pour faire surgir le comique de situation,  Vincent Cuvellier fait faire à son personnage un tour de l'horloge sans lui faire lâcher son idée. Toujours aussi drôle, Emile fête avec cette nouvelle parution son 10e titre et on ne s'en lasse vraiment pas d'un personnage forgé avec talent par un duo auteur/illustrateur qui s'est parfaitement trouvé.  *** coup de cœur***
Retrouvez Emile à froid et Emile invite une copine ici

Je veux voler d'Antonin Louchard.L'oisillon sur la branche appelle son papa qui vole au loin, occupé à ses occupations de papa, occupé à ses occupations d'adulte. L'oisillon sur la branche lui demande s'il peut lui apprendre à voler. Pas de réponse du papa qui vole au loin, occupé à ses occupations de papa, occupé à ses occupations d'adulte, malgré les multiples demandes de l'oisillon. "Pourquoi tu m'apprends pas ? Tu as trop de travail, c'est ça ?". Et la silhouette paternelle plane au-dessus du nid, plus ou moins loin. Et le pauvre oisillon passe par tous les sentiments, par toutes les questions que peut se poser un petit oisillon délaissé un instant seulement (probablement) par un papa vole au loin, occupé à ses occupations de papa, occupé à ses occupations d'adulte. Et bing, il glisse, bing il tombe par terre, l'oisillon. "Zut!", sans voler. Il ne va pas perdre le Nord pour autant, l'oisillon, avec une chute qui permet à l'histoire de faire une jolie pirouette mêle tendresse et humour dans un  album qui s'inspire forcément du réel. *** Coup de cœur***


*** Les références ***

* Emile il est 7 heures  de Vincent Cuvellier et Ronan Badel - Editions Gallimard Jeunesse  5 février 2015 - 6 € - à partir de 4 ans *** coup de cœur ***
* Je veux voler d'Antonin Louchard - Editions du seuil jeunesse  5 février 2015 - 8,90 € - à partir de 4 ans *** coup de cœur ***
















Les photos qui illustrent cet article sont issues de l'exposition Le cochon une histoire bretonne qui se tient actuellement et jusqu'au 30 août  à l'Ecomusée de la Bintinais à Rennes. + d'infos Ici.


dimanche 15 février 2015

Des dents, Les Incorruptibles et un petite tour chez le/la dentiste avec la petite souris...


Il nous fallait montrer nos dents, samedi dernier, pour voir si elles allaient bien , si elles n'étaient pas cariées, pour les compter, les recenser voir si elles bougeaient ou repoussaient selon le cas, voir si elles étaient régulièrement et soigneusement brossées, si elles étaient bien rangées. Pour braver la fraise, et la ramener (la fraise) sans crainte, on y est allés avec nos petits bouquins et même nos petits lapins, de la collection Sylvanian, dont une série, c'est incroyable, est consacrée à la dentisterie. De quoi faire très envie à notre dentiste, justement, spécialisée en petites bouches, petites mâchoires et petites dents d'enfants, qui collectionne toutes sortes de jouets dont l'univers se rapproche de sa profession, chouette, n'est-ce pas ? 
Mais on est déjà le 15 du mois, on a donc rendez-vous avec Les Incorruptibles et il y a bien dans cette sélection des livres qui parlent de dents, plus ou moins. C'est la thématique de cette nouvelle présentation, agrémentée, vous l'aurez compris, d'autres albums hors sélection mais non pas moins intéressants, sur les dents, les dentistes et même sur les dents de lait et la petite souris... A vos quenottes !

Côté Maternelle













Le crocolion. 
"Dis, papa, tu sais quel est l'arbre le plus grand d'Afrique ? " demande un petit lapereau à son père installée confortablement dans son fauteuil, un livre à la main et des binocles sur le nez. "Heu, oui... C'est le baobab ! "Il peut atteindre 25m)". L'enfant est satisfait, mais il continue à poser des questions à son père, la montagne la plus haute d'Afrique, le pays le plus grand d'Afrique... Page de gauche le dialogue entre le père et son fils, page de droite, la réponse illustrée et mise en image dans un style documentaire. Une question, une réponse, une question, une réponse, et ainsi de suite. Ou presque. Parce que quand il s'agit de répondre à la question concernant l'animal le plus méchant d'Afrique, qui n'est ni le lion, ni le crocodile, voici le papa collé. Alors donc, quel est l'animal le plus méchant d'Afrique ? Le crocolion bien sûr ! Je le dis parce que c'est le truc de l'album, mais pas un mot, non pas un mot sur ses particularités que les enfants auront plaisir à découvrir dans le texte, et à croquer bien entendu ! Voici une façon très drôle d'aborder le thème du documentaire puis celui du débordement de l'imaginaire et pourquoi pas aussi la mauvaise foi ! ***Coup de cœur*** 
Le crocolion croqué par Grenouille

Côté CE1
L'ogre et l'orthodontiste de Jean-François Dumont. Il est énorme, il a un gros ventre, une grosse moustache et mange tellement, tellement et encore tellement que dans le pays où il vit, il a déjà mangé tous les enfants. Dans toutes les maisons du village, il ne restait que des parents apeurés et pas un enfant à se mettre sous la dent. La dent justement, LES dents ! Presque tout l'objet de cet album, non ? Quand il croise un petit bonhomme qui pour une fois n'a pas l'air trop vieux, il se dit que sa faim justifie de le croquer. Mais le bonhomme est orthodontiste et au moment de se le glisser sous la dent, il regarde la denture de l'ogre et lui annonce la catastrophe. Ses dents ne sont pas jolies jolies et il risque bien de souffrir de ce bazar dentaire dans quelques années. Il faut lui mettre un appareil ! Esthétique et pratique font mouches chez l'ogre qui accepte de se laisser poser un appareil. Adieu la viande et bonjour les légumes. L'orthodontiste assure un suivi et le temps passe sans que l'ogre ne pense plus à la chair fraîche... Tout irait bien dans le meilleur des mondes si l'orthodontiste qui avait fait, mine de rien barrage aux actes immondes de l'ogre en le faisant devenir végétarien ne s'en vante trop finalement ! Si l'ogre a bien pris goût aux légumes, il découvre les manigances du spécialiste et s'en venge d'une drôle de façon ! Grosse frayeur et partie de rigolade sont au programme d'un album à dévorer, forcément.


*** Les références ***
Le crocolion un documentaire animalier d'Antonin Louchard - Editions Thierry Magnier - août 2013-  12 € - dès 4 ans.
L'ogre et l'orthodontiste de Jean-François Dumont - Editions du Père Castor - septembre 2013 -  13,25 €- dès 6 ans.

Une sélection de livres qui parlent de dents et de petite souris, pour donner idée à la toute petite souris de mettre un livre sous l'oreiller pour remplacer les dents de lait...
La dent d'Eve de Jo Hoestlandt illustré par Benjamin Chaud. Immense, elle est juste immense la bouche Eve, quand elle montre à sa copine Anna qu'elle a perdu une dent. La toute première. C'est un sacré événement. Il va falloir la garder pour la petite souris ! Cette dernière les prend, paraît-il, et les remplace par un cadeau. C'est plutôt une bonne chose, non ? Non, pas du tout ! Chez Eve, il y a un chat, une maman qui a extrêmement peur des souris, l'alarme posée par son papa... Elle n'arrivera jamais à passer entre tous ces pièges, la petite souris... Eve décide de ne pas parler de cette dent tombée à ses parents, elle gave le chat et ne se sent pas très bien au dîner... La petite souris passera-t-elle tout de même ? C'est toute la question de ce bijou de petit roman, drôle, un poil farfelu et tellement proche de l'univers des enfants. *** Coup de cœur*** 
Je veux ma dent ! de Tony Ross. La petite princesse avait des dents magnifiques, elle les comptait, les brossait, les entretenait, les admirait, bien rangées, elles étaient magnifiques et tout le monde le lui disait, d'ailleurs. Mais un jour, un jour terrible, affreux, une d'entre elles s'est mise à bouger ! "AAAAAAAAAAH!". "La dent branlante bougeait un peu PLUS chaque jour". Elle la faisait bouger avec sa langue d'ailleurs, jusqu'au jour où CLAC ! La dent branlante disparut ! Impossible de la retrouver, tout le palais est fouillé jusqu'à ce qu'elle réapparaisse mais pas du tout, alors pas du tout où on aurait pu imaginer la retrouver... ! Drôle à souhait, voici à texte à découvrir ou à redécouvrir en cllection Folio  cadet - premières lectures, parfait pour les petits apprentis lecteurs probablement très concernés par ces histoires de dents de lait.
Montre tes dents ! de Mineko Mamada. Paulin est un petit cochon qui déteste se brosser les dents. Oui mais voilà, il est très très gourmand. Il mange beaucoup, il mange sucré, sans jamais se les laver. Pas étonnant qu'un jour en se regardant dans le miroir il découvre une petite carie qui ternit son sourire. Ouille, aïe, pas le choix, il doit absolument aller chez le dentiste. Un jour, il pleut. Il remet à plus tard son rendez-vous. Mais le lendemain la carie est toujours là, il va donc falloir vraiment y aller. Sur la route, il aperçoit un loup qui fonce droit sur lui. Prêt à le croquer ? Pas si sûr, son haleine sent tellement mauvais, qu'i faudrait bien lui aussi qu'il se rende chez le dentiste. Mais il en a aussi peur que Paulin. Alors, à eux deux, réussiront-ils à affronter le spécialiste ? Un album drôle et énergique, au trait croqué fin et aux couleurs minimalistes pour déminer le chemin du dentiste et se motiver à tout bien brosser !
L'incroyable histoire de la petite souris d'Ana Cristina Herreros et Violeta Lopiz. Dans cette histoire abracadabrantesque, tissée sous de faux airs historiques, on parle très très sérieusement de l'origine de la petite souris, dite souris des dents, des rites et des terribles croyances que l'on pouvait avoir à l'époque (" il y a très très longtemps"). Et c'était difficile tout ça, à 'époque, bien sûr. Par exemple on croyait qu'on pouvait attraper une maladie par le trou béant que laissait dans la bouche la dent de lait disparue. Par exemple, on faisait des demandes en vers pour la faire venir, la petite souris "parce qu'on s'adresse aux êtres spéciaux seulement avec des phrases qui ressemblent à des chansons". Et c'est au XIXe siècle, "dans une histoire écrite pour le jeune prince Alfonso qui avait perdu une dent que le père Coloma (...) affirma que la souris des dents habitait à Madrid (...)" et  qu'elle "changea ses habitudes : elle décida de laisser en échange de la dent qu'elle emportait une pièce de monnaie ou un petit cadeau"et la suite de l'histoire embraye sur sa très nombreuse descendance, car il faut bien une grande présence de la famille petite souris pour trouver cohérence dans le fait de servir les enfants de 5-8 ans du monde entier ! Il y a encore bien d'autres petites astuces, historiettes et facéties dans cet ouvrage dense qui raconte la petite souris comme un joli conte. Une édition de qualité, beau papier, et des illustrations tendance rétro au crayon de couleurs pour donner un habillage chaleureux à une histoire qui l'est tout autant.
Le grand mystère de la Petite Souris de Laurence Gillot et Florence Langlois. Tout le monde croit connaître la Petite Souris, tout le monde sait qu'il faut mettre la dent de lait tombée sous son oreiller pour recevoir une pièce ou un présent... Et... Et c'est tout ! On n'en sait pas plus, sur la Petite Souris. Enfin, on n'en savait pas plus avant de découvrir cet album qui met en avant une souris super-héroïne dotée d'un masque noir et d'une belle combinaison rouge. Et c'est ainsi que l'on apprend comment la Petite Souris sait qu'un enfant a perdu une dent - notamment parce qu'elle a plein de téléphones sur lesquels les petites souris des maisons peuvent la joindre. Comment elle fait quand il y a un chat dans une maison ; de quelle couleur elle est ; comment elle fait pour aller faire une livraison sur une île ; ce qu'elle aime manger... Un vrai faux documentaire sous forme d'album attractif aux illustrations joyeuses et humoristiques pour ne pas se laisser piéger par les questions les plus... évidentes (enfin presque) !

La petite souris qui a perdu une dent de Clair Arthur et Marc Boutavant. 
Voici un joli petit album rose complété par une petite pochette qui fait l'écrin de deux minuscules enveloppes, celles à transmettre à la petite souris bien entendu quand l'enfant voit ses premières dents de lait tomber. Dans un univers illustré avec beaucoup de douceur par Marc Boutavant, c'est une histoire de dent de lait qui commence. Celle d'une petite fille nommée Zaza, qui dort comme un ange quand la Petite Souris vient pour prendre sa dent et mettre la pièce. Oh mais la petite souris a oublié la pièce, elle doit retourner la chercher chez elle et en se dépêchant, elle se casse une dent, tout bonnement. Mais qui passe pour la petite souris quand c'est cette dernière justement qui a perdu se dent ? C'est bien la question de cet album très doux et tout autant malicieux qui emmène l'enfant vers un joli univers imaginaire. 


Et pour terminer, juste parce qu'il faut bien des dents pour croquer, voici Crocs de Terkel Risbjerg dans laquelle sévit une souris héroïne et un petit peu menteuse. Un tout petit peu. Et face à la menace - un crocodile énorme - elle fait la tenace et envoie du flan. Course-poursuite, elle se retourne finalement et elle dit STOP "si tu me croques, ma mère va t'étriper!". Heu sa mère ? A la souris ? C'est elle qui va étriper le crocodile ? A d'autres, hein ? Non pas à d'autres ? Non non pas à d'autres parce que cela surprend tellement le crocodile qu'il s'arrête et l'écoute. Ben oui la mère de la souris c'est une sorcière qui a rencontré son père grâce à la magie noire, il est d'ailleurs devenu crapaud par erreur et blablabla et blablabla... Et le crocodile s'endort. Si si. Elle parle trop la souris, elle l'a endormi ! Ouf sauvé. A moins qu'elle ne soit pas qu'un moulin à parole et que de casse-pied elle se définisse aussi au figuré ? Un petit album dynamique et drôle édité chez Thierry Magnier. Et comme il n'y a pas de souris sans chat et que le même auteur voit paraître un nouvel albums, aux éditions La Palissade cette fois, je ne résiste pas, je vous en parle. Il s'agit de Gâteau ! de Terkel Risbjerg vous l'avez compris. Une histoire toute en onomatopées, grognements, bulles de dessins et couinements dans laquelle deux chatons, ceux de l'illustration de couverture, tout étonnés, tout en gros yeux ronds, reçoivent un coup de téléphone. Ils sont inviter à fêter l'anniversaire d'un ami. Youpi ! Un gros gâteau avec une bougie en tête, ils dévalent l'escalier à toute vitesse, pour prendre leur vélo. Mais arrivés au vélo, un roue à plat. Ils sont dépités, mais ont très vite une nouvelle idée ! La voiture  ! Plus d'essence... Bus ? Train ? Comble de malchance, ils les ratent tous les deux... Comment vont-ils réussir à manger ce gros gâteau qui leur fait tant envie ? Digne des facéties du cinéma muet, ce petit album presque silencieux est doté d'une grande force figurative qui trouve son énergie dans l'humour et l'ampleur des expressions. Un petit album qui est vraiment drôle à suivre avec les enfants en faisant des bruitages. Il ne doit pas rester discret, c'est un vrai ***coup de cœur*** 
*** Les références ***

La dent d'Eve de Jo Hoestland illustré par Benjamin Chaud - Editions Actes Sud Junior - 2001 - réédition 2014 dans la collection Encore une fois -  4,95 €- dès 6 ans.
Je veux ma dent de Tony Ross - Editions Gallimard Jeunesse - 2002 - réédition 2013 dans la collection Folio Cadet - Premières lectures -  4,80 €- dès 6 ans.
Montre tes dents ! de Mineko Mamada - Editions P'tit Glénat - septembre 2014 - 11 €- dès 5 ans.
L'incroyable histoire de la petite souris d'Ana Cristina Herreros et Violenta Lopiz  - Editions Hélium - 2012 - 14 €- dès 5 ans.
Le grand mystère de la Petite Souris de Laurence Gillot et Florence Langlois  - Editions Tourbillon - avril 2009 - 10,95 €- dès 4 ans.
La petite souris qui a perdu une dent de Clair Arthur et Marc Boutavant - Editions du Père Castor - avril 2012 -  13,25 €- dès 4 ans.
Crocs de Terkel Risbjerg - Editions Thierry Magnier - Collection tête de lard -  septembre 2014 -  6,60 €- dès 3 ans.
Gâteau ! de Terkel Risbjerg - Editions La Palissade -  16 Février 2015 -  10,50 €- dès 3 ans.
En ce moment, Grenouille est full in love des ces petits personnages de Sylvanian Families, avec lesquels j'ai fait quelques photos pour illustrer ceette thématique. Une famille de lapins, une famille de hérisson aussi ont ainsi rejoint la maison avec quelques autres accessoires. Parmi eux un petit dentiste à la blouse bleue, un fauteuil et quelques accessoires pour soigner, brosser et rendre les dents des lapins éclatantes. Dans la même série des "professionnels", il y a aussi le cabinet médical et une infirmière + d'infos sur le site de la marque Ici


Le mois dernier, le rendez-vous avec Le Prix des Incorruptibles avait un drôle de goût de pigeon. C'était Ici

samedi 14 février 2015

Quelques mots d'amour... [partie 2]

Des petits mots doux, des invitations à vivre des choses à deux, des gouttes de pluie et de drôles de péripéties, voici la suite de la chronique "quelques mots d'amour" avec quelques livres de jeunesse.
L'ours masqué de France Quatromme et Mélanie Desplanches. Il est très attachant ce gros ours brun amoureux d'une ourse polaire qui vit d'ailleurs à l'autre bout du monde. Très attachant et très maladroit aussi. Tellement qu'il ne chercher pas en lui la meilleure façon de plaire à la belle mais qu'il demande aux autres... Et quels conseils lui donnent les autres ? Lui offrir un bouquet de ballons oranges, propose le renard ;  lui envoyer un radeau de poissons propose l'écureuil ; faire un feu d'artifice propose le loup... Rien ne plaît à la belle ourse polaire qui renvoie des messages qui ne vont pas dans le sens du poil de notre gros ours. Au contraire, elle est outrée de voir ses excès, le gaspillage, les dérèglements environnementaux. Des notions écologiques glissées intelligemment dans ses répliques pour renvoyer l'ours brun au vestiaire. Et quand enfin, il ose rechercher en lui la plus simple des manière de lui déclarer sa flemme, l'histoire prend une autre tournure. Beaucoup de tendresse dans cet album aux illustrations denses et pleines de Mélanie Desplanches qui donne un côté tendre et rétro à un conte écologique original.  
Sous la pluie de Nancy Guilbert et Lilly Seewald. Il était une fois un jour de pluie. Malheur et giboulées pour l'un des protagonistes, monsieur Gaston qui promène Edgar son chien. Joyeuses gouttes et douce fraîcheur pour l'autre, Rosalie une femme pimpante qui promène Huguette son lévrier. Une page chacun, quand l'un évite les gouttes, l'autre saute dans les flaques d'eau. Ils parlent à voix haute. Monologues. Puis le vent se lève et la promenade sous la pluie prend des airs de romance et nos personnages se rencontrent, trempés mouillés, dégoulinants de partout, ils n'ont plus qu'à aller se sécher ! Dialogue. Un tendre album dans lequel la pluie rime avec poésie et rebondit avec légèreté sur des illustrations dessinées et découpées gracieusement rétros. Tout est dans le costume, le chapeau cloche et dans la douceur de la plume qui donne voix aux personnages. 

Louve de Fanny Ducassé. Une louve rousse au fond d'une forêt qui ne ressemble à rien d'une louve mais a tout, par contre, d'une femme rousse. Meneuse de loup, meneuse de renards, elles les apprivoisent au bol de chocolat chaud, elle les couve comme une mère, comme dit-on, du lait sur le feu. Le feu, c'est bien son problème à cette louve rousse, à la moindre émotion, ses cheveux s'enflamment. Pas facile à gérer et encore moins quand on rencontre un gentleman loup, mais alors que celui-ci n'avait jamais été approché, elle n'en a pas peur et s'approche malgré les crépitements dans ses cheveux. Ils s'apprivoisent l'un l'autre, et ainsi va la vie...   Les illustrations de ce petit album carré sont fascinantes, chaleureuses, les couleurs automnales somptueuses. J'avoue avoir été déçue par le style de la narration qui ne parvient pas à égaler l'image. Dommage... 

 
Pourquoi je ne suis plus ton amoureux Philippe Jalbert. Exquise Carla ourse de la banquise qui a certes une mine ravissante mais surtout une fâcheuse, très fâcheuse tendance, à changer trop souvent d'amoureux. "Pour un oui, pou un non, parfois même pour ni oui ni non". Peut-être la cause de l'effet ou inversement. "Au moment où commence cette histoire, son amoureux était Jacques, un gentil renne apprécié de tout le Pôle Nord et de ses environs". Un chic petit ami, très amoureux, de cet amour qui vous ferait faire n'importe quoi et surtout surtout pour une belle qui en profite. Profiteuse oui et revirement de situation, Carla change d'amoureux. Merci bien beaucoup ! Pauvre petit renne. Elle lui en donne la raison, "parce qu'il est beau". Alors le petit renne fait tout pour plaire à nouveau à sa belle, avec "des produits de beauté', le voilà qui revient tout beau tout neuf et Jacques redevient l'amoureux de Carla. Jusqu'à ce qu'elle change. Qu'a donc le nouvel amoureux de plus que Jacques ? Il est riche. Bon ! Jacques devient riche, redevient l'amoureux de Carla, jusqu'à ce qu'elle change à nouveau. A chaque fois une nouvelle raison est évoquée, à chaque fois Jacques fait tout pour reconquérir sa bien-aimée. Jusqu'à ce que ce petit manège tourne mal, mais mal pour la belle et vaille que vaille ! Libre adaptation d'une nouvelle d'Alphonse Allais - Comme les autres - cet album a tout pour plaire, la grande qualité des illustrations, l'humour que l'on connaît à l'auteur, le dynamisme de la narration, la petite dose de cruauté nécessaire à la fin. Tout pour plaire, sauf quand la narration fait une auto-référence auto-promo à un livre de l'auteur auto consacré drôle. Cela n'a pas de sens pour l'enfant lecteur et ça peut un brin énerver le parent lecteur... Grosse déception.
Retrouvez ma chronique sur Jeu de loup de Philippe Jalbert Ici dans le cadre du Prix des Incorruptibles 2013-2014.


*** Les références ***
L'ours masqué de France Quatromme et Mélanie Desplanches - Editions Les Minots - 2014 -  13,50€- dès 3 ans.
Sous la pluie... de Nancy Guilbert et Lilly Seewald - Editions Les P'tits bérets - 2013 -  13,90€- dès 5 ans.
Louve  de Fanny Ducassé - Editions Thierry Magnier - octobre 2014 -  13,90€- dès 5 ans.
Pourquoi je ne suis plus ton amoureux de Philippe Jalbert - Editions du Seuil - août 2014 -  13,50€- dès 5 ans.


Et bien sinon, on profite des vacances pour replonger dans les classiques ! Avec la collection La petite bibliothèque chez L'Ecole des Loisirs, l'immersion est facile, à petit format et à petit prix pour de très belles histoires. Au hasard du catalogue, j'ai choisi six titres incontournables parmi les 60 disponibles dans une collection qui existe depuis 2001. Des petits livres qui ont l'avantage d'avoir de belle couverture rigide, à glisser facilement dans les esprits et les valises pour une petite semaine de vacances nourrissantes. 
L'exquis Les trois Brigands de Tomi Ungerer, une histoire parue dans les années soixante qui n'a pas pris une ride, pas un pli, tellement l'univers et le trait sont modernes. Trois brigands donc vêtus de manteaux et de chapeaux noirs qui font peur à tout le monde, volent, dévalisent les voyageurs... Jusqu'à ce qu'ils tombent sur une petite fille orpheline qui les fera changer de regard sur le monde, du tout au tout. Pétronille et ses 120 petits de Claude Ponti.Tout va bien pour Pétronille ce matin là, les champignons ont poussé, il va faire beau, elle boit son thé. La petite souris prépare le petit déjeuner de ses petits dans un biberon gigantesque. Il faut dire qu'elle en a beaucoup, des petits. 120 exactement soit "douze fois tous les doigts des deux mains". Une journée comme les autres, elle a d'ailleurs les courses à faire. Tout va bien jusqu'à ce qu'elle croise le chemin de Cafouillon qui la prend pour une souris verte et la donne à "ces Messieurs". Vous savez ceux qui vont la tremper dans l'huile, dans l'eau et caetera. Elle s'échappe  mais n'échappe pas à un tas de péripéties loufoques, l'univers bien connu et dense de Claude Ponti qui perd de sa superbe, comme certains des albums dans un si petit format, qui ont ont beaucoup de texte ou des illustrations denses. Mais ce n'est pas le cas de tous ! Relire l'incontournable Soupe au caillou d'Anaïs Vaugelade est un réel plaisir. Beaucoup de douceur, de saveur dans un album qui met en scène un loup sans dent qui veut préparer une soupe au caillou. Il frappe chez une poule rétive - et pour cause - qui le laisse pourtant entrer et lui fournit même le nécessaire à la confection du repas. Petit à petit, les animaux du village les rejoignent, le cochon, le cheval, le canard... Et s'improvise une drôle de soirée au coin du feu de cheminée dans laquelle cet animal n'est peut-être pas si loup dans la représentation proposée. Loup toujours avec le grand Mario Ramos et l'album C'est moi le plus beau. Un loup égocentrique, imbu de lui-même, qui défile dans les chemins boisés avec une cravate bleue au cou. Il croise Blanche-Neige toute palote qui consent à lui dire qu'il est vraiment le plus beau. Et le petit fragon, caché près d'un tronc ? Celui qu'il appelle "ridicule petit cornichon" ? Est-il d'accord pour dire au loup que c'est lui le plus beau ? Pas sûr ! "Le plus beau, c'est mon papa et c'est lui qui m'a appris à cracher du feu!". Et vlan, voilà le plus beau loup cramé de la tête au tronc. Dans ma valise encore Chien Bleu de Nadja. Une petite fille se lie d'amitié avec un chien bleu qui vient la voir tous les soirs jusqu'à ce que sa maman lui interdise de jouer avec lui car "on ne sait pas d'où il vient, il est peut-être méchant ou malade". L'enfant renonce à cette amitié mis en devient si triste que ses parents l'emmènent pique-niquer à l'orée du bois pour lui changer les idées. En cueillant des fraises des bois, elle s'enfonce dans la forêt et se perd. Chien bleu vient à son secours et la défend contre l'esprit malfaisant de la forêt sans même qu'elle ne s'en rende compte, endormie. Il ramène l'enfant chez elle, heureux dénouement. Impossible de faire l'impasse sur La brouille de Claude Boujon en ces temps de vacances parfois propices aux disputes dans la fratrie. Deux lapins voisins, l'un marron, l'autre gris, s'entendaient bien, au début. Avant que l'un ne se plaigne des déchets de l'autre et l'autre des nuisances sonores de l'un. Puis du linge, puis des odeurs, la grogne monte, les embrouilles aussi. L'un décide de construire un mur, l'autre de le détruire... Mais en pleine bagarre, un renard survient, ils n'auront pas d'autre choix que celui de s'unir contre l'adversité !
+ d'infos sur la collection La petite bibliothèque de l'Ecole des loisirs Ici.