mercredi 2 avril 2014

Les petits poissons ouvrent le mois d'avril...

J'aime bien quand on arrive à avril. J'aime bien parce que la lumière et le beau temps reviennent, j'aime bien parce que c'est le retour des jeux dehors, du grand air, de  l'heure d'été ( " mais non maman on dit l'heure du printemps parce que là on a eu le printemps!"). J'aime bien parce qu'il y a des bourgeons, des fleurs qui pointent leurs boutons et posent leurs couleurs dans le paysage. J'aime bien parce que les draps sèchent dehors sur le fil et sentent bon (sauf quand mon voisin oublie de me dire qu'il va brûler tout un tas d'herbes, de broussailles juste à côté et qu'il faut le relaver), j'aime bien parce que quand ce matin, mon Petit Pois a tourné la page du calendrier, il m'a dit "ça y est maman, c'est MON mois, je vais avoir 6 ans!". Et une dent en moins. J'aime bien parce qu'on se dirige vers les beaux jours et que l'on va remettre le nez au vent, les pieds aux jardins, les mains dans la terre, dans le sable, les joues aux rayons du soleil. J'aime bien avril, même si depuis trois ans il est marqué par un autre anniversaire, l'un des pires de ma petite vie, l'un des pires de la toute petite vie de mes enfants aussi. C'est ainsi. Ce n'est pas de la sagesse, mais là vraiment, ce n'est pas la peine de lutter, contre les moulins, on ne peut rien. J'aime bien avril même si dans quelques jours cela fera trois ans, il n'allait plus, il n'a plus été, il n'était plus, il n'est plus. J'aime bien avril et j'aime bien les images de poissons. J'aime bien dire que ma Grenouille et mon Petit Pois sont mes petits poissons. J'aime bien les poissons.  
Un poisson en avril d'Eric Sanvoisin et Sayaka Abe. "Ce matin, Sam se réveille de bonne humeur. Sa tête est un aquarium plein de poissons". D'ailleurs, de son imagination en sortira un splendide, qu'il dessine du mieux qu'il peut, il lui met des écailles, qu'il colorie, il découpe son dessin avec soin puis un fil, puis un petit peu de colle, et c'est parti pour un tendre voyage façon poisson d'avril. Sur le dos de sa grande sœur qui le mettra illico sur celui de leur maman, qui s'en débarrassera du côté du papa, et ainsi vogue le petit poisson, couleur saumon, de dos en dos, au grès des envies, du hasard et du vent. Les illustrations sont somptueuses, j'aime beaucoup l'univers chaleureux offert par les tons, les traits et la poésie qui se dégagent d'un album qui devient mon premier ***coup de cœur ***du mois. 
Le poisson perroquet d'Amanda Sthers et Magali Le Huche. Mais qu'il est pénible, mais qu'il est pénible ! Il répète tout ce que les autres disent. Il répète tout ce que les autres disent. Impossible de dire un mot quand on est à ses côtés sans qu'il ne répète tout d'une voix aigrelette. Impossible de dire un mot quand on est à ses côtés sans qu'il ne répète tout d'une voix aigrelette. Normal, c'est un poisson perroquet. "Petit, coloré, farfelu et... agaçant!". Plus qu'agaçant, il exaspère tout le monde, même un petit peu le lecteur, je vous en ai fait une démonstration, parce qu'il répète vraiment beaucoup. Un peu trop. C'est peut-être pour cela qu'il finit par se retrouver seul "dans un monde vide, sombre et silencieux" jusqu'à ce qu'il se fasse gober par un requin, non pas moins, qu'il ennuyât depuis son estomac, tout autant. A tel point que le requin va peut-être en devenir marteau. Marteau ! L'univers graphique est super chouette, Magali Le Huche embellit largement un texte qui reste moyen, avec quelques figures qui se veulent drôles mais qui appesantissent un texte déjà alourdi par les répétitions du poisson perroquet : "Qui ose défier le requin ? Poils au crétin" (...) "Mais te tairas-tu ? poils au cucu!" (...) "C'est un cas. Poils au caca!". Bof bof pour ma part... Quel dommage parce que l'idée développée est intéressante comme les thèmes qui traversent l'album : exclusion, tolérance et acceptation de la singularité du poisson perroquet qui va finalement servir toute la communauté  !   

Aquarium de Yann Fastier. Pénible, agaçant, crâneur, arrogant, le plus joli petit poisson de l'aquarium, il s'autoproclame ainsi, est un poisson multicolore, qui va narguer un à un ses congénères. Merlan, limande, truite, rascasse... il se met en face de chacun en leur attribuant des adjectifs seyants : moche, laid, malade... Mais quand il rencontre le barracuda, il n'a pas le temps de déverser son fiel, pas le temps de finir sa phrase que... Queue, devrais-je dire... Vous le saurez en lisant ce drôle d'album carré, tout cartonné aux représentations étonnantes et réalistes de différentes sortes de poissons, pas les plus élégantes, vous l'aurez compris. Un zeste de citron et un poil de pince sans rire, c'est Aquarium de Yann Fastier : un livre à dévorer ! 
*** Les références ***
* Un poisson en avril d'Eric Sanvoisin et Sayaka Abe, éditions Le Buveur d'Encre, mars 2013 - 12 €
* Le poisson perroquet d'Azmanda Sthers et Magali Le Huche, Editions Nathan, février 2014 - 10 €
* Aquarium de Yann Fastier, éditions L'atelier du poisson soluble, avril 2009 - réédition février 2014 - 10,50 €

Ce n'est pas un poisson, ni deux, ni trois, ce n'est pas un lapin non plus, c'est bien un rendez-vous, celui que je vous donne en début de chaque mois avec mes coups de cœur de celui passé. 
Voici ma sélection de mars :
J'ai glissé quelques mots d'amour Ici et j'ai retenu... 
*Les chaussettes qui puent d'Ingrid Chabbert et d'Estelle Billon-Spagnol - Editions Frimousse
*Mademoiselle Tricotin d'Alice Brière-Hquet et Célia Chauffrey, Editions Les P'tits Bérets 
Dans ma chronique comprenant des livres et des cahiers d'activités (ici) j'ai beaucoup aimé...
* Mon cahier d'activités tout noir de Marei Fordacq, illustré par Aki, Editions Tourbillon
* Mon grand livre de dessins de Josephine Thompson et Caroline Day, Editions Usborne

Dans ma chronique thématique autour de la mort, la plus lue du mois, (à lire ici) j'ai retenu...
* Où va-t-on quand on disparaît de Isabel Minhos Martins et de Madalana Matoso, Editions Notari
* Nos petits enterrements d'Ulf Nilsson et Eva Eriksson, Editions Pastel

J'ai parlé LSF avec notamment Signes - L'intégrale (imagier bilingue en français et langue des signes) de Bénédicte Gourdon et Roger Rodriguez, collectif de 10 illustrateurs - Claude Cachin, Claire Fanek, Regis lejon, Olivier Balez, Martin Jarrie, Alexios Tjoyas, Olivier Latyk, Delphine Perret, Lili Scratchy et Chamo, Editions Thierry Magnier - Ici




En mars, il y avait des abécédaires (ici) dont...


A B C Bestiaire de Janik Coat, Editions Autrement Jeunesse
Les lettres à toucher de Balthazar de Marie-Hélène Place et Caroline Fontaine, Editions Hatier Jeunesse

A B C d'Anne Hemstege, Editions Sarbacane
Et encore... 
Dico des bêtises et autres cacastrophes
 d'Elisabeth Brami et Emile Jadoul, Editions Casterman
Ici
Des magazines... Ici
Georges - N° Chaise - Editions Grains de Sel
Bonbek - N° 11 - Même pas peur ! Editions Mango Jeunesse 




Dans ma chronique sur les oiseaux... 
Il y avait du beau, du beau, du beau !  A lire Ici 
* 55 oiseaux de Séverine Vidal et CsilEditions Winioux
* Le Lion et l'oiseau de Marianne Dubuc, Editions La Pastèque
* Mon oiseau de Christian Demilly et Marlène Astrié, Editions Grasset Jeunesse 
Je l'ai sélectionnée sur A l'ombre du Grand Arbre Ici
Dans ma dernière chronique concernant le Prix des Incorruptibles à lire Ici j'ai particulièrement aimé...
* Le fil rouge de Géraldine Collet et Cécile HudriserEditions Philomèle
* La mémoire aux oiseaux  d'Ingrid Chabbert et de Soufie, Editions Des ronds dans l'O 
* La meilleure nuit de tous les temps de Séverine Vidal, Editions Du Rouergue
Et j'ai terminé le mois avec le drôle et déguisé Clotaire... 
* Clotaire se déguise de Janik CoatEditions Autrement iCI

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