vendredi 4 avril 2014

Chronique annoncée d'un Salon attendu ! # Le Salon du livre de Paris 2014

J'y étais ! Au Salon du Livre de Paris, en mars dernier, j'y étais ! Un bain de Paris, de livres, de photos, d'amis, de copains, des crayons, des couleurs en dédicace, des textes aussi, de la musique chez Didier Jeunesse notamment, j'y étais ! C'était court, dense, intense, mais que ça fait du bien à l'esprit, aux méninges, et au moral de prendre un bain au Salon. Comme à Montreuil à l'automne dernier, j'ai passé la plupart de mon temps avec Gabriel de La Mare aux mots (à ma connaissance le nom de son blog fait office de nom de famille, je crois même que c'est marqué sur sa carte d'identité) et pourtant dans la vie, il ne fait pas que Mare aux mots, il est aussi attaché presse de plusieurs maisons d'édition, et avait comme job celui d'animateur de quelques tables rondes (et en carton) sur le Salon. C'est d'ailleurs là, après avoir déposé mes bambins chez Papi et Mamie, pris un TER du presque fin fond de la Bretagne à une heure à laquelle on dit "c'est pas une heure pour un jour de congé", après avoir sauté dans un TGV, lu et écrit deux heures durant, pris un bain de métro-boulot-dodo, c'est d'ailleurs là, oui là, que je l'ai trouvé. Sa maison était en carton, tables et bancs, et il ne parlait pas de petits cochons, mais de loups avec Eric Veillé qui présentait Tout sur le Grand Méchant Loup aux éditions Actes Sud Junior et Nadine Brun-Cosme auteure de Grand Loup et Petit Loup trois tomes illustrés par Olivier Tallec paru aux éditions Flammarion Père Castor dont elle nous a lu un extrait, d'ailleurs.
 "Plus qu'une histoire de loup, Grand loup et petit loup est une histoire de rencontre", explique son auteure.  Celle de deux copains, de deux frères peut-être. Dans le dernier tome, Une si belle orange paru en 2010, l'univers de la forêt a été transposé par l'illustrateur dans la ville. On ne le sait pas tout de suite. D'abord, il y a cette orange "si douce, et si ronde, et si blonde" qu'ils veulent cueillir tous les deux. Et quand la belle se fait la belle, lancée trop fort par Grand loup au petit, c'est dans un drôle de bois, un bois qu'ils ne connaissent pas qu'elle les entraîne. La ville, ses hautes tours, ses gratte-ciel, ses ombres, couleurs grises, formes impersonnelles, le noir. Un sentiment de peur pénètre Grand Loup,  qu'était donc devenu Petit Loup, s'était-il perdu ? Avait-il peur comme lui ? Et puis quand la lumière revient, quand la palette vire vers les couleurs claires et lumineuses, au loin sur la colline, Petit loup apparaît à Grand Loup. Il l'attend, sagement, insouciamment ou presque. Une histoire douce sur les peurs, l'inconnu et la séparation, sur le lien entre les deux personnages, aussi, une écriture rythmée, fluide qui joue avec les sons et leurs répétitions et rimes, catapultée dans un univers très particulier, dans lequel les animaux sont remplacés par les véhicules, les arbres par les immeubles : la ville. Grise, triste, effrayante, anonyme. Un album surprenant, un*** Coup de cœur***.
C'est l'envie de "croquer le loup qui croque" qui a surgi lors de ses travaux autour des Sorcières à chatouiller - un album d'activités paru chez Actes Sud Junior - qui est à la genèse de Tout sur le grand méchant loup expliquait Eric Veillé lors de la conférence. Détourner le célèbre personnage de contes, le déguiser, le dessiner sous toutes ses coutures et même de l'intérieur, voilà en quelques mots comment on pourrait résumer l'album. Mais attention, à ce minimum, il faut ajouter la fantaisie, le style, l'imagination débordante et l'humour de l'auteur qui joue sur les mots, jongle avec les idées, le fantasque, les détours pour tracer le tout au feutre noir avant de repasser ses planches à l'ordi pour finaliser les formes et coloriser. Et il a raconté à son jeune public comment les idées sont arrivées, en partant du grand méchant loup préhistorique qui n'était pas tout seul, jadis, comme grand méchant : il y avait le grand méchant cheval, le grand méchant papillon, le grand méchant trou et même le grand méchant potage. Ses préparatifs, son habitat, sa famille - avec notamment Le Gentil Méchant Loup qui raconte des histoires aux enfants avant de les dévorer, c'est gentil ça, quand même, non ? - son intérieur ("super bien!") dans lequel on croise des personnages très connus de contes, Eric Veillé livre ses secrets, pour mieux le connaître pour mieux s'en défendre, pour ne pas se faire dévorer, si on lerencontre. Voilà ce que propose un album plus loup que phoque, et bien loufoque : une grande réussite, croyez-moi *** coup de cœur*** .Dans les allées des Salons, sur les stands des éditeurs, les rencontres, avec les auteurs, les illustrateurs, les éditeurs, les attachés, qu'elles soient formelles ou non, rythment les journées. Les rencontres avec les livres, aussi bien entendu.


Et il y en a eu énormément. Parfois de quelques secondes, parfois, un petit échange, parfois des temps plus longs, des rencontres attendues, prévues, ou pas, des connexions de-ci de-là, qui répondent à celles faites via la toile, le blog, les blogs, les réseaux, et à chaque fois qui nourrissent demain. Je n'ai pas toujours saisi une image, je n'ai pas toujours pris le temps ou eu le temps, il est limité et l'événement estaussi cadencé que chronophage. Alors, il n 'y aura pas tout. Tiens, j'ai rencontré Bertrand Santini et Laurent Gapaillard, inénarrable duo du  Yark chez Grasset Jeunesse (ma chronique*** coup de cœur *** ici), c'était drôle, instructif, photographique et cartographique, l'illustrateur étant originaire d'un village à 3 km de celui dans lequel je vis, autant dire que mon carnet de notes est bourré de croquis de pentes (le village est haut perché). Et j'ai filé côté grande scène pour aller souffler les 40 bougies de Yakari l'enfant sioux bien connu de Job et Derib, BD publiées au Lombard.

C'est Derib qui était venu parler du personnage sur La Grande Scène du Salon. Un moment tendre et émouvant autour d'un personnage qui réunit toutes les générations, sans jamais passer de mode, avec ses 38 tomes ! Il faut dire que les sujets abordés dans la BD restent aussi universels et inépuisables qu'attractifs : les indiens bien sûr, mais aussi la nature avec notamment les animaux autour desquels l'illustrateur explique avoir fait beaucoup de recherches pour les représenter, mais aussi tolérance, humanisme et amitié.



Des coucous toujours de-ci, et encore de-là, des arrêts, des pauses, des "ah c'est toi ? C'est vous ?". Des "on se connait, de nom", des "non, on ne se connait pas, ni de nom, ni de non". Des arrêts en régions. Chez Les P'tits bérets, on a parlé livre, nouvelle appli, nouveautés et bérets aussi avec, notamment ce petit album carré, Celui qui voulait voir le monde, de Stéphane Millerou et Izou. Marine, rouge basque, rose, écru, jade... A qui appartient ce couvre-chef ? Il se porte de diverses manières, droit, sur le côté, en arrière, il est fait de laine et pourrait servir de parasol, vu de haut, à des promeneurs venus ramasser des champignons, à une armée, à des révolutionnaires, il traverse les époques, porte des traces de l'histoire, commune ou singulière, et se transmets, comme la culture, comme un présent, comme un signe d'appartenance. Vous savez désormais ce que c'est, mais ce que vous ne savez pas c'est que les illustrations signées Izou sont remarquables. Foisonnantes, pétillantes, colorées elle donne bon goût à un petit album clin d’œil à la maison d'édition et hommage moderne à l'attachement aux cultures régionales et à la représentation des traditions. 


Impossible pour une blogueuse bretonne estampillée Breizh Blogueuse, de ne pas passer du côté de la Bretagne. L'occasion de rencontrer l'équipe des éditions Locus Solus ainsi que Delphine Garcia qui dédicaçait Oh, les belles couleurs que j'avais chroniqué Ici à l'occasion d'une chronique croisée avec La Mare aux mots. Faute de place dans les bagages, je n'avais pas pris mon exemplaire, mas sachez que Delphine dédicace l'album de manière toute particulière, une excellente idée ! Le mien devra patienter pour se voir stylisé. En région, il y a Les Minots aussi, bien entendu, impossible de ne pas passer faire un petit coucou, manger des "mouettes" avec Angéline et Lucie (Vandevelde, signature de la bannière du blog) qui ouvrait d'ailleurs ses documents de recherche et de travail, ceux-là même qui donneront naissance aux prochains albums des Minots, à paraître pour septembre prochain. Parmi les nouveautés actuelles, Evi la vague de l'été de Jeanne Taboni Miserazzi et Célia Dumont, un album original qui ne patientera pas jusqu'à cet été pour que j'en parle. Il a pourtant des airs de grandes vacances ! D'ailleurs c'est une vague, la narratrice de l'histoire, une petite vague sans expérience qui a pour doux prénom Evi. Evi, ravie de rencontrer Eva, une petite fille qui profite des
vacances pour se baigner, patauger, jouer dans la mer. Avec elle, elle va avoir une relation particulière, lui murmura des petits mots, au creux de l'eau, se fera sirène, lui offrira des coquillages en lui caressant les doigts de pieds. L'univers de l'album est très poétique, les illustrations douces enveloppent d'une vague bleue l'ensemble d'un album qui nous emmène déjà dans l'univers des grandes vacances. Et cela fait du bien !
Toujours du côté des régions, un clin d’œil à Gulf Stream qui nous lire des livres bien particuliers, jugez plutôt...
Et le grand sourire de Layla Benabid qui dédicaçait Li-Loup chez Rêves Bleus aux côtés de Frédéric Laurent (dont vous pouvez retrouver Monstres en ville édité chez Balivernes Ici). Elle a réalisé une grenouille pour Grenouille post-salon. Super chouette !





C'était bien en région ! Mais c'était bien aussi du côté des grandes maisons, rayon musique avec Agnès chez Gallimard, rayon encre noire et Eddie côté Grasset, avec Estelle Billon-Spagnol (ma chronique sur cet album est ici) ou encore très Saint-Valentin avec Sylvie Seprix (une chronique sur Le Rendez-vous de Valentin ). Et puis dans ma navigation Salon, dans les allées arpentées, au gré des passages et des rendez-vous...
... Je n'ai pas manqué de passer chez Talents Hauts..
Avec le regret d'avoir raté à quelques minutes Fred L
qui signe la collection des Papareils. J'ai chroniqué Suzanne
est à la hauteur Ici
de voir Matthieu Maudet...
dont je chronique régulièrement ses albums parus dans la
collection Loulou et Compagnie chez L'école des Loisirs
comme Les orteils n'ont pas de nom, un coup de cœur familial !
Je n'ai pas manqué de découvrir Rosie et Rosette, le nouvel album d'Eléonore Thuillier,
et heureusement. C'est, comme l'indique son auteure, non sans un zeste d'humour,
"l'histoire de cochonnes qui n'avaient jamais vu le loup" à découvrir chez De la Martinière. 


Je n'ai pas manqué de me faire dédicacer Strongboy le tee-shirt de pouvoir d'Ilya Green chez Didier Jeunesse, qui a testé sous les yeux amusés de Stéphane Servant un tampon magique avec le logo du fameux tee-shirt qui permet à qui le porte de commander !
Je n'ai pas non plus manqué de me faire scribouiller Boucle d'ours, un excellent album qui fera partie de la sélection des Incorruptibles la saison prochaine et dont je vous parlerai plus précisément dans ma prochaine chronique croisée avec La Mare aux mots. Ce qui sera aussi le cas de la double nouveauté de Talents Hauts, La déclaration des droits des garçons et des droits des filles, texte d'Elisabeth Brami et illustrations d'Estelle Billon-Spagnol. Gardez le fil, c'est pour avril ! 
Dans toutes ces rencontres, il y a eu aussi L'école des loisirs, Hélium, Thierry Magnier, Seuil Jeunesse, Rouergue, et des maisons plus petites, Clochette, Bulles de Savon ou encore 2 Vives voix, Karib en Cyla... 

Du côté du Rouergue, étaient en dédicace Claire Franek et Marc Daniau, les auteurs de Tous à poil !
La maison avait d'ailleurs assuré une bonne couverture en distribuant des badges "A poil la censure !" qui ont rencontré un vif succès. 
A poil ! Une expression populaire utilisée dans cet album pour parler de nudité, la représenter avec une once de naturel, une ondulation de poésie, de l'humour et pas un milligramme de vulgarité. A poil le bébé, la baby-sitter, les voisins, la maîtresse, la mamie, le chien... Ah, non, pas le chien ! Mais bien tous à poil, dans l'expression du corps imparfait, du corps jeune, vieux, quelques vêtements, en mouvement, des mouvements, justement, saisis comme des instantanés, des dessous qui volent, des par-dessus qui gisent à même le sol, des couleurs vives, et celle de la peau, des  
expressions peintes sur des visage sereins, amusés, amusants, joyeux, comme une immense blague, un pied de nez, juste pour se dérider et pour parler de nus, de nous. "Un pied de nez, une blague universelle, je ne peux pas m'empêcher de penser au plaisir avec lequel les journalistes ont repris l'expression" quand ils ont fait vent d'une affaire déjà quasi close lorsque j'en échangeais avec Claire Fanek. Un projet, m'a-t-elle expliqué,  né de discussions avec Marc Daniau et pour lequel elle souhaitait vivement que les illustrations représentent de vrais corps.
 Des corps dans tout ce qu'il y a de beau, de naturel, comme une promenade dans un musée des beaux arts, quand dans les galeries, nous croisons les nus de Renoir, de Degas, d'Henri Edmond Cross, avec des baigneurs dans la double page finale qui ne sont pas sans rappeler baigneurs et baigneuses des plus grandes toiles classiques. Tous à poil, une galerie d'art donc, dans laquelle vulgarité et exhibitionnisme ne sont pas du tout du tout au rendez-vous. 
Et puis le temps a filé, filé, et puis il y a eu le Loup d'Eléonore Thuillier ( mon Petit Pois en était fan il y a deux ans ici) ou encore Les Pyjamasques de Romuald avec de très beaux projets qui se dessinent pour ces personnages et leurs auteurs. Et puis le temps a filé filé, mais je ne pouvais pas reprendre un TGV sans assister à la représentation donnée par Nathalie Tual à l'occasion de la sortie d'un nouveau tome de Bulle et Bob. Un rendez-vous joyeux,vert, gai, drôle, doux, qu'elle nous donne au jardin, pour terminer une immersion au Salon par un grand ***coup de cœur*** avec un petit concert offert par Didier Jeunesse.
 "Aujourd'hui, Bulle et Bob ont beaucoup à faire dans le potager. Ils vont planter des tomates. Des tomates cerises". Ils doivent aller chercher leur matériel, préparer le terrain, enlever les mauvaises herbes, remuer la terre, planter les tomates, les arroser... C'est tout ce temps d'activité qui est narré et chanté dans ce nouveau livre-CD aussi printanier que doux et sucré. Claire, douce et entraînante, la voix de Nathalie Tual porte en toute beauté cette nouvelle aventure de Bulle et Bob. Guillerette et un brin taquine, elle sait donner vie aux personnages que l'on imagine parfaitement jouer, échanger ou se disputer sur les mauvaises herbes ou sur les sortes de légumes. Comment ça, frites et p'tits arbres, ne sont pas des légumes ? Les chansons entrent facilement dans la tête et sont très vite assimilées et reprises par les enfants (expérience faite). L'album illustré par la talentueuse Ilya Green est une très belle invitation au printemps et à la vie en vert à déguster avec simplicité au jardin dans un petit carré ou au balcon en jardinière ! Je vous le recommande vivement à la maison, mais aussi en classe maternelle pour lequel il sera un très beau support, images, histoire, sons et musique pour travailler autour du potager. Et de vive voix, Nathalie Tual nous emporte avec elle dans la vie rêvée de Bulle et Bob, dans un petit coin de notre enfance aussi, dans un petit coin de week-end et de temps libre à partager avec les enfants. Si vous en avez l'occasion, répondez à son invitation ! *** Coup de cœur *** et moi je file, je vais planter... Mes graines de tomate avec mes marmots !


*** Les références des albums chroniqués ***
* Grand loup et Petit loup, Une si belle orange de Nadine Brun-Cosme et Olivier Tallec, Les albums du Père Castor, Editions Flammarion - septembre 2010 - 13 €
* Tout sur le grand méchant loup d'Eric Veillé, Editions Actes Sud Junior, novembre 2013 - 12,50€
* Celui qui voulait voir le monde, de Stéphane Millerou et Izou, Editions Les P'tits bérets, mars 2014 - 10,90 €
* Evi la vague de l'été de Jeanne Taboni Miqerazzi et Célia Dumont, Editions Les Minots, mars 2014 - 13,50€
* Tous à poil ! de Claire Franek et Marc Daniau, Editions du Rouergue, 2011 - réédition mars 2014 - 15€
* Bulle et Bob au jardin, Nathalie Tual et Gilles Belouin, illustrations d'Ilya Green, Editions Didier Jeunesse, collection Un livre, un CD, Polichinelle, mes premiers contes musicaux, mars 2014 - 17,70 €

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Et je partage avec vous une bonne nouvelle, le blog est "blog du mois" dans le magazine La Classe Maternelle d'avril ! 

4 commentaires:

  1. Merci pour tout ce temps offert pour nous replonger dans la magie de ce merveilleux salon :-)

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  2. Un salon bien rempli, tu n'as pas eu le temps de t'ennuyer!

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  3. Si j'avais su on aurais pu s'y retrouver, merci surtout que c'est pas le cotes que moi j'ai ete voir, ni les tables rondes (en cartons, les bancs aussi remarques! :)

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  4. Quel chouette reportage ! j'ai adoré retrouver tes photos et tes textes, voir "ton salon", forcément un peu différent du mien mais un peu pareil aussi... J'ai aussi vu Ilya Green dont nous adorons ici les illustrations, j'ai vu Mathieu Maudet mais ne suis pas allée tout près, je me suis contentée de me dire "ah c'est lui que mes filles ont rencontré à la médiathèque..." J'espère pouvoir retourner au salon l'an prochain avec une partie de ma marmaille ! mais alors faudra prévoir le budget avant hein... sinon, big frustration garantie...

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