lundi 18 novembre 2013

Nom d'un chien, mais une Pépite !

Voilà ! C'est officiel, il est 21h00, il est tard pour commencer à se mettre à écrire l'article du jour maintenant (le vrai est repoussé d'ailleurs pour l'occasion). C'est officiel, je suis de sale humeur. Et fatiguée. Fin d'une journée "Enfant Malade" (pourtant j'avais pris soin de prendre rendez-vous chez le pédiatre samedi pour faire les vaccinations grippe mais c'était sans compter sur la gastro. Une petite certes. Une pas méchante, c'est vrai. Une pas trop compliqué, faut le lui reconnaître. Mais une gastro quand même). Alors ça y est, c'est officiel, je viens de dépasser clairement mon droit congés enfants malades de 1,5 jours, et d'atteindre le chiffre quatre pour les machines à laver ce jour. Et ça c'est que pour une année civile, et l'endroit où je travaille est bien loin d'être avare de jours de ce côté là (il en donne 12 quand même, c'est juste énorme!). Oui, mais c'était sans compter sur le grand cru 2013 (avec des tartines de scarlatine dedans, de l'otite à gogo et une belle extraction de verre en mode chirurgical) et ça, c'est aussi sans compter les jours de RTT et les congés posés pour des tas de rendez-vous, de points, de bilans, de retours, de reprises, de réglages, de tests, d'examens. Alors, c'est officiel, je suis de mauvais poil. Du coup je n'avais pas très envie d'écrire. Alors une fois les petiots couchés, l'histoire lue (une seule, c'est vrai, exceptionnellement, mais une bonne, une Emile !), j'ai ordonné un peu, entassé un peu, classé un peu, mis du linge dans le panier, vidé la machine dans le sèche-linge, le panier dans la machine, mis à tourner pour recommencer dans une heure ou deux. J'ai nourri la bête (belle, grosse et napolitaine), j'ai préparé les affaires pour que demain matin, je sois au taquet pour préparer le duo, timer dans la main, pour les laisser en garde périscolaire afin de partir au travail. J'ai navigué sur les réseaux sociaux, et j'ai tenté de trouver un peu de motivation pour faire ma chronique du jour, ce soir. Et puis j'ai vu que le 1 100e commentaire était arrivé sur le blog aujourd'hui. ça c'est vous, c'est quand vous me faites coucou, que vous me donnez votre avis, que vous partagez un instant, un moment, une lecture, une anecdote, des émotions, un merci, même parfois. Ça c'est toujours pour moi une belle motivation, quand vous me renvoyez quelques chose après être venu lire ce que j'avais déposé sur le blog Maman Baobab. Alors j'ai regardé dans ma pile à chroniquer. J'avais envie d'un livre qui est de sale humeur, d'un livre drôle quand même, mais pas de bon poil. J'avais envie de matière pas grise, de bouchons, de boutons, de corde, de bouts de tissus et de fils de fer. J'avais envie de dire, ce soir je suis sans voix. J'ai des trucs qui me viennent, comme des expressions, des phrases toutes faites et des noms d'oiseaux. Alors je n'ai pas cherché longtemps Chouette de vie ! de Christian Voltz était une évidence, ce soir. Je l'ai pris, je l'ai feuilleté, lu, relu, j'ai souri, j'ai ri. Le voilà le livre de sale humeur dont j'avais envie de vous parler. Un personnage file. "Brrr quel temps de chien !". On ne sait pas où. Il est seul. Seul jusqu'à ce qu'il croise des gens peu courtois, tendance pirates de rue, seul jusqu'à ce qu'il soit ratatiné serré comme une sardine, avec d'autres hommes-sardines dans les transports en commun. On ne savait pas où il allait, mais on s'en doutait. Travail. Usine. "Bêtes de somme payées en monnaie de singes". Des boulons, des boulons, des boulons et la pression. Et le regard malveillant du chef de la tranchée. De quoi se rebeller. Fait. Voilà notre homme viré. "Jeté comme un chien". Tiens, un chien justement. Un sac à puces. Une première rencontre enfin sympa. Un compagnon, pour l'homme seul. Pourquoi pas ? Et puis une deuxième rencontre, une plutôt pas mal, une qui a du chien, "Yeux de biche" et "taille de guêpe". Comme s'il était possible qu'elle soit chouette la vie. Et que je ne sois plus de mauvaise humeur. Christian Voltz utilise images et expressions pour engager le parcours d'un homme normal qui a une vie normale, ou presque et comme toujours c'est bien fait, très bien fait. *** Coup de coeur ***
Oh ! Et puis Pépite. Surprise ! ça y est, je suis de bonne humeur. Un excellent livre primé, les Pépites sont tombées, et La double vie de Cassiel Roadnight de Jenny Valentine édité par L'Ecole des Loisirs vient de recevoir celle du Roman Ado Européen. Je viens de le terminer. C'est une pépite. Je le mets en haut de pile et je le chronique cette semaine et pour vous faire patienter je vous renvoie vers ma chronique de La Fourmilière, de la même auteure Ici.  

Et puis avant de boucler, je voulais vous dire, j'ai bien aimé cette chronique sur le blog de critiques littéraires Ce que j'ai pensé de... Ici. Cela me rappelle moi, un peu. En pas pareil. Mais en fin de course parfois, en yeux qui piquent, qui se ferment et en aiguilles de l'horloge qui tournent et tournent.  Ça me rappelle quand je reprends en main mon blog le soir. Quand je lis dans le train, dans le métro, à la pause déjeuner pour être prête à chroniquer, après le coucher des enfants. Tard le soir. Ça me fait penser à Grenouille qui dit souvent "moi quand je serai grande je serai poney et maîtresse d'école et je ferai comme maman, un blog la nuit au lieu de dormir". Ça me fait penser quand je fais une chronique un jour de week-end, une nuit en semaine, quand on est lundi, mercredi, vendredi, jours de publication et que ça ne vient pas, ça ne sort pas. Ça me fait penser quand je prends des jours de congés pour aller sur les Salons et que ce n'est pas toujours facile de garder le cap, de publier, de ne pas passer son tour. Ça me fait penser aux auteurs, illustrateurs, éditeurs qui m'envoient des histoires fabuleuses, des merveilles, des pépites. Des choses moins bien, moins bonnes aussi. Ça me fait penser au travail que cela représente de classer en thématique, de lire, d'écrire, de publier, de renvoyer les liens aux Maisons d'Edition. De ne pas pouvoir répondre à tous les mails, de ne pas pouvoir chroniquer, d'avoir le plaisir de choisir. Mais c'est tellement passionnant, captivant. Emule et mules. Tiens, ça me fait penser qu'hier je chroniquai mon 333e livre pour cette année 2013. Tiens ça me fait penser que je voudrais pouvoir écrire tellement plus. Et lire aussi. Tiens ça me fait penser que Montreuil approche et que j'y serai les samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre. Tiens, ça me fait penser que je serai également présente à ce rassemblement-ci, le Spot des E-fluents Mums & Dads 2013, à Paris le 4 décembre. 

Tiens ça me fait penser que maintenant qu'il est 22h44, je vais aller me coucher parce que demain matin le réveil sonnera à 6h30 et que je ferai moins la maline, en mule de tête, et mal de nuit... Bla bla bla bla. Je dis ma vie. Ma vie normale... Et mes larmes ont roulé, encore, aujourd'hui. Bonne nuit. Je publie ma chronique du lundi, sur le fil, on est lundi. Encore un peu. 


*** Les références de l'album ***
Chouette de vie ! de Christian Voltz, Editions du Rouergue, septembre 2013 - 12,50 €

2 commentaires:

  1. Que c'est émouvant de te lire...
    Bon courage pour tout ! Et surtout pour la fatigue qui parfois, nous fait oublier que la vie, c'est si joli.

    Allez hop, on est là, juste derrière toi, à lire par-dessus ton épaule et à t'encourager. Go Sandra, go ! T'es la meilleure !

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  2. Quelle plume chère Drawoua !
    et maintenant il va falloir que je lise le Jenny Valentine ;-)

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