lundi 11 mars 2013

La Fourmilière de Jenny Valentine

 " J'ai aperçu une fille, une gamine. Ce n'est pas ici que tout a commencé, mais c'est une bonne entrée en matière. Je la vois, encore maintenant, comme si elle était juste devant moi". Je ne sais pas si c'est une bonne entrée en matière, moi non plus, mais c'est la première phrase, du premier chapitre de ce roman pour adolescents à la couverture jaune citron, La Fourmilière de Jenny Valentine. Je, c’est Sam, adolescent de 17  ans, tendance campagnard qui vivait là où la nuit il fait vraiment noir, jusqu'à ce qu'il ne fugue pour rejoindre Londres. Peut-être pas ses lumières, mais la foule, l'anonymat, sans sourire. Et c'est d'ailleurs, le dit-il, la première chose qu'il ait apprise de cette grande ville qui fourmille devant ses yeux : ne pas sourire. Des milliers de gens. Devant ses yeux encore, dans la foule, c'est elle qu'il repère. Une gamine. Bohemia, une dizaine d'années. Bo pour les proches. Par hasard, ils se reverront, ils seront liés, intimement, comme la narration qu'ils font de cette histoire, de leur histoire, tour à tour, un chapitre chacun. Tout va se jouer dans l'immeuble du 33, Georgiana Street. Un lieu dans lequel on ne choisit pas de vivre, parce qu'il est sale, vétuste, indécent, mal placé - mal famé ? -  mais dont un paye le loyer bon marché à la petite semaine, comme l'électricité. Et puis Steve, son propriétaire est discret. Dans cet immeuble, il y a des voisins, des voisines. Il y a des gens qui viennent d'aménager, Sam. D'autres gens qui viennent d'aménager, Bo et sa mère, Cherry. Il y a leurs regards croisés. Il y a des gens qui habitent là depuis longtemps. Il y a Paillasson, le chien d'Isabel, la vieille dame du rez-de-chaussée qui se couche tard, Mick aussi. Puis  il y aura leur rencontre, à tous, mais à tous deux en particulier. Des noeuds, parce que la corde n'est pas lisse. Des secrets. Il y a des vies compliquées, indemnes de rien. Il y a une mère junkie, une autre fugue. Il y a un univers empreint de Londres zonarde. Emprunté presque à Ken Loach. Une histoire plus soft que Sweet-Sixteen, certainement, et incontestablement plus optimiste, car notre auteure a foi en la nature humaine. Ou croit au pardon, plutôt. Prix Sorcière, c'est un roman à lire à partir de 13 ans,et c'est un *** C'est un coup de coeur ! *** pour le blog Maman Baobab.

Animée par Céline de Qu'importe le Flacon pourvu qu'on en ait LIVREsse, La Foumilière de Jenny Valentine a fait l'objet d'une Lecture Commune publiée ce jour sur A l'Ombre du Grand Arbre : Ici 

Retrouvez également les avis de mes comparses :


La Fourmilière de Jenny Valentine, Editions L'Ecole des Loisirs, 2011 - 11,20 €

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