jeudi 15 mars 2012

Soleil back, plein la tête.

Aujourd'hui j'entends dans ces conversations de métro ou de train, combien est exceptionnel ce temps, ce retour du soleil, la température et autres histoires de mercure. Bref, je suis dans les transports en commun.
Sauf que non. Pas tout à fait bref. Parce qu'on est le 15 mars. Je ne le sais que trop bien : l'année dernière, exactement à la même date il faisait ce temps parfait. Ce temps gourmand de printemps, ce temps d'envie de sortir du gris. C'était mardi. L'année dernière, le 15 mars, je terminais un contrat salvateur, aérateur de méninges. Fin de contrat. Fin d'autorisation de sortie de territoire. Début de ma prison. A cette date, je ne le sais pas tout à fait encore. Mais qu'importe, moi. Car toi tu y es déjà en prison. Prison de ton corps, de ton cerveau. Prison de cette maladie qui te ronge. Plus d'autonomie. Prison du temps en suspens. Un fil, il ne reste plus qu'un fil de vie. 15 mars, l'année dernière, l'hôpital débarque à domicile et ton sourire est coincé sur ta joue. Rictus. Je te souris tellement je pleure en dedans. Tellement déjà tu n'es plus toi. Tellement déjà on sait la fin. Tellement déjà je suis ta personne de confiance. Il fait beau oui. Le printemps revient et avec lui son lot de dates anniversaires. Le 15 mars est la première. 

3 commentaires:

  1. Ce 15 mars là, je m'en souviens aussi. Première chimio pour ma mamans, la boule au ventre.

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  2. Tendres pensées pour cette difficile période à traverser...

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  3. Souvenir du lundi, veille de l'hôpital qui débarque, et du texto qui m'a informé de toute ta vie qui dégringolait...
    Souvenir de la tristesse qui m'envahit et les pensées de tous les instants pour vous. Pas possible de se voir mais mon coeur à Bransahier...

    Des bises...

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